Dossier n°11868 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Pierre Alexandre Magendie

Année de nomination : 2010
Date de naissance : 17/08/1904
Date de décès : 22/07/1979
Profession : Bourrelier

Louise (Mouliot) Magendie

Année de nomination : 2010
Date de naissance : 07/04/1910
Date de décès : 23/12/1974
Profession : mère au foyer, 2 enfants
    Localisation Ville : Monein (64360)
    Département : Pyrénées-Atlantiques
    Région : Nouvelle-Aquitaine

    L'histoire

    Pierre et Arlette Landauer quittèrent Paris avec leur fils Francis, né en 1939, à la déclaration de la guerre. Au début ils allèrent à Beaugency dans la Loire puis à Pau dans les Basses Pyrénées.

    En 1939 Pierre s’engagea dans l’armée française et en mai-juin 1940 fut fait prisonnier dans le camp d’internement de Beaune-La-Rolande. Il réussit à s’échapper et à rejoindre sa famille. Pour gagner sa vie, il travailla comme mercier, proposant ses services contre de la nourriture dans une ferme près de Pau. Là, il rencontra Pierre Magendie, un sellier, qui vivait avec sa femme Louise et leurs deux enfants à Monein dans les Pyrénées-Atlantiques.

    En 1944, le danger augmenta pour les Juifs de la région et les Landauer décidèrent qu’il serait plus sûr que Francis se cache. Pierre et Louise prirent le petit garçon chez eux et lui donnèrent de l’affection comme s’il était leur propre fils. Ils le présentèrent aux voisins comme leur neveu.

    Longtemps après, Francis se rappelle qu’un jour, alors qu’il jouait avec André, le fils des Magendie, Pierre empoigna soudain les deux garçons et les cacha sous une pile de cuir dans son magasin, en leur demandant de rester silencieux. A travers un interstice, Francis a vu les soldats allemands envahir le village.

    Pierre et Louise Magendie n’ont jamais demandé aucune compensation pour leur aide pendant la guerre, malgré le danger qu’ils couraient à abriter un petit garçon juif. De plus, les Landauer leur avaient confié des biens que les Magendie restituèrent après la Libération.

    Les deux familles sont restées en contact après la guerre jusqu’à aujourd’hui.

    Le 31 mai 2010, Yad Vashem –  Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné le titre de Justes parmi les Nations à Monsieur Pierre Magendie et à son épouse Madame Louise Magendie.

    Documents annexes

    Invitation cérémonie MagendieInvitation cérémonie Magendie

    Articles annexes