Dossier n°11877 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2010

Jean Louis

Année de nomination : 2010
Date de naissance : 22/05/1910
Date de décès : 23/03/1988
Profession : Secretaire

Eléonore (Meyer) Louis

Année de nomination : 2010
Date de naissance : 30/08/1910
Date de décès : 22/03/1987
Profession : Couturière
    Localisation Ville : Périgueux (24000)
    Département : Dordogne
    Région : Nouvelle-Aquitaine

    L'histoire

    Simon Holder Dankner et Reizel Kopf, juifs apatrides d’origine polonaise, expulsés de Budapest arrivent en France en 1929 avec leurs jumelles Frédérique et Charlotte nées en 1926. La famille s’installe à Strasbourg. Simon Holder est artisan relieur, secondé par sa femme.

    En septembre 1939, Strasbourg est évacuée et la famille Holder dirigée vers la Dordogne au lieu-dit « les rivières basses » près de Sainte Marie de Chignac à douze kilomètres de Périgueux. Il n’y a ni eau, ni électricité. En janvier 1940, la famille emménage à Périgueux. Les lois de Vichy obligent les jumelles à quitter le lycée technique. Elles deviennent apprenties couturières au domicile de Madame Eléonore Louis sur la recommandation d’une amie juive. Eléonore Louis sait que les jeunes filles sont juives. En 1943, Simon Holder est arrêté à son domicile et miraculeusement relâché. Les jumelles sont confiées à des amis du couple Louis, les Blaise.

    Jean et Eléonore Louis, couple sans enfant, décident de garder les jumelles chez eux. Jean Louis leur fournit des fausses cartes d’identité. Jean Louis apporte des provisions à Monsieur et Madame Holder, ce qui leur évite de sortir. La Milice arrête Jean Louis le 10 mai 1944, dénoncé comme « ami des juifs ». Il est envoyé dans un camp de travail près de Nuremberg. Sa femme continue néanmoins à protéger les jumelles Frédérique et Charlotte Holder.

    Le 6 juin 1944, Frédérique âgée de dix-huit ans, rejoint à bicyclette l’armée secrète et le Commandant Vernois dont elle est l’agent de liaison dans le secteur de Dordogne centre. Elle sera décorée de la Croix de guerre. Le 7 août 1944, le Commandant Vernois (dont le nom véritable est Mangold) est arrêté, torturé et fusillé. Le 20 août 1944, Périgueux est libéré.

    La famille Holder rentre à Strasbourg. Charlotte retrouve Madame Louis qui a ouvert un salon de couture. Les familles restent très liées.

    Le 14 juillet 2010, l’Institut Yad Vashem Jérusalem a décerné le titre de Justes parmi les Nations à Monsieur Jean LOUIS et à son épouse Eléonore LOUIS.

    Frédérique Holder Jarnac en octobre 1944

    Frédérique Holder en 1959

    Bataillon Roger en 1944

    carte de réfugié

    Les jumelles Holder en 1949

    Les jumelles Charlotte et Frédérique Holder en 1998

    LOUIS Jean en1945, 1er à gauche

    LOUIS Jean en costume clair

    Périgueux, 20 sept 1942

    Documents annexes

    Aucun document

    Articles annexes

    Aucun autre article