Dossier n°11897A - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2010

François Moreau

Année de nomination : 2010
Date de naissance : 29/01/1885
Date de décès : 22/07/1977
Profession : Minotier

Marie-Louise (Charpentier) Moreau

Année de nomination : 2010
Date de naissance : 20/07/1897
Date de décès : 28/07/1976
Profession : sans profession, mère de 3 enfants
    Localisation Ville : Lourdoueix St Michel (36140)
    Département : Indre
    Région : Centre-Val de Loire

    L'histoire

    Moreau François et Marie -Louise
    David Sznajdman, tailleur, était arrivé de Pologne en France en 1932 et s’était installé à Paris. Là il rencontra Rywka venue également de Pologne et en 1935 ils se marièrent. Leur fils Michel naquit en 1938.

    Au déclenchement de la guerre, la situation des Juifs étrangers devint difficile et les Sznajdman décidèrent de quitter la capitale pour essayer de trouver du travail dans la zone sud. Après un long périple, ils finirent par arriver à Aigurande dans la Creuse où David fut employé chez Alexis Colas qui en échange leur fournissait un toit.

    En février 1943, la municipalité les obligea à déménager dans une résidence ouverte pour réfugiés. Mais la nuit du 23 février, la police française vint arrêter David. Par chance il était déjà parti se cacher ailleurs et le jour suivant il décida de « disparaître ».

    Laissant sa femme et son fils seuls, David contacta Félix Fontenaille, veuf, écrivain et ancien client de Monsieur Colas, qui élevait seul ses deux enfants au « Château du Plaix Joliet » à Lourdoueix-Saint-Michel dans l’Indre. Félix Fontenaille accueillit David dans sa maison et le nourrit. En échange, David aidait Félix Fontenaille comme il le pouvait. Quelques mois plus tard, la Gestapo fit une descente et interrogea brutalement Félix Fontenaille qui était un membre actif de la Résistance. La Gestapo repartit bredouille.

    David décida qu’il devait trouver une nouvelle cachette et contacta François et Marie-Louise Moreau, des fermiers voisins. Malgré le risque couru pour eux et leurs trois enfants, ils accueillirent David comme si c’était la chose la plus naturelle au monde. David travaillait à la ferme mais ne quittait jamais la propriété par peur d’être découvert. Il essayait de ne pas parler aux gens, à cause de son fort accent étranger. Il resta chez les Moreau jusqu’à la fin de la guerre.

    Après la guerre il retrouva sa femme et son fils qui étaient restés tout le temps à Aigurande. Michel est resté en contact avec toutes les personnes qui ont risqué leur et vie et participé au sauvetage de sa famille.

    Le 14 juin 2010, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné le titre de Justes parmi les Nations à Monsieur Félix Fontenaille, à Monsieur François Moreau et à son épouse Madame Marie-Louise Moreau.

    Documents annexes

    Article de presseArticle de presse
    25 novembre 2014 09:13:19
    Article de presseArticle de presse
    25 novembre 2014 09:12:55

    Articles annexes

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