Dossier n°11900 - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2010

Lucien Ponson

Année de nomination : 2010
Date de naissance : 28/02/1897
Date de décès : 12/01/1970
Profession : Cheminot SNCF

Henriette Ponson Guillemin

Année de nomination : 2010
Date de naissance : 05/11/1899
Date de décès : 03/06/1970
Profession : femme au foyer, mére de 5 enfants
    Localisation Ville : Mardeuil (51200)
    Département : Marne
    Région : Grand-Est

    L'histoire

    Henriette Ponson

    Lucien Ponson

    Avant la guerre, Roger Gelbart né en 1928 vit à Paris avec ses parents Moïse et Chana, Juifs arrivés de Pologne au début des années 1930.

    La veille de la rafle du Vel d’hiv le 16 juillet 1942, un voisin les prévient et les cache dans l’immeuble. Moïse Gelbart apprend que les Juifs employés comme ouvriers agricoles peuvent échapper aux déportations. Comme il est à court de ressources, il part avec sa femme pour travailler au camp allemand de la W.O.L. dans les Ardennes près du petit village du Radois. Il travaille douze heures par jour. Chana est affectée en cuisine. Leur fils Roger, caché à Paris chez une voisine, les rejoint assez rapidement et travaille avec ses parents.

    Ils sont tous les trois raflés par les Allemands le 4 janvier 1944 lors d’une grande rafle organisée dans toute la région et embarquent dans des camions en direction de Drancy pour être envoyés à Auschwitz. Le père donne l’ordre à son fils de sauter du camion, ce qu’il fait, échappant à une fusillade. Il reste caché dans les bois jusqu’à la nuit. Il trouve refuge chez Madame Gosset, l’épicière d’un petit village. Mais il doit très vite sauter par la fenêtre pour échapper à d’autres Allemands.

    Plus tard, des neveux de Madame Gosset acceptent de conduire Roger chez des parents à Mardeuil dans la Marne. Il s’agit de Lucien et Henriette Ponson. Il est cheminot et ce couple a cinq enfants. Bien que sachant qu’il s’agit d’un enfant juif, cette famille simple et bonne va cacher Roger jusqu’à la fin de la guerre, en le faisant passer pour un neveu, en le nourrissant et lui donnant beaucoup d’affection.

    Pour subvenir à ses besoins, Roger va travailler dans une usine de contreplaqués, puis dans des caves d’un producteur de champagne.

    Après la guerre, Roger fut récupéré par des membres de sa famille qui avaient survécu. Il a toujours gardé des contacts étroits avec la famille de ses sauveurs.

    Le 28 juillet 2010, l’Institut Yad Vashem Jérusalem a décerné le titre de Justes parmi les Nations à Monsieur Lucien Ponson et à sa femme Madame Henriette Ponson.

    Documents annexes

    Article de presse -  Mardeuil actualités de janvier 2012Article de presse – Mardeuil actualités de janvier 2012
    9 avril 2014 16:43:51
    Article de presse - L'Union du 8/11/2011Article de presse – L'Union du 8/11/2011
    9 avril 2014 16:43:09
    Invitation  cérémonie PonsonInvitation cérémonie Ponson
    18 décembre 2012 15:58:56

    Articles annexes

    Aucun autre article