Dossier n°11917 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2010

René Petit

Année de nomination : 2010
Date de naissance : 10/03/1886
Date de décès : 01/02/1974
Profession : Livreur de lait dans les coopératives

Lucienne (Chaintreau) Petit

Année de nomination : 2010
Date de naissance : 01/04/1894
Date de décès : 01/03/1978
Profession : Directrice d’un dépôt de marchandise, mère de 4 enfants
    Localisation Ville : Puiseaux (45390)
    Département : Loiret
    Région : Centre-Val de Loire

    L'histoire

    René Petit

    La famille Srebnick originaire de Siedlec en Pologne se composait du père Berk et de la mère Rejla. Le couple a eu six enfants. Toute la famille arrive en France en deux fois, en 1928 et 1930. Le père était cordonnier et réparait des chaussures d’occasion qu’il revendait sur des marchés.

    En juillet 1942, la veille de la rafle du Vel d’Hiv, Elka qui avait alors 16 ans est prévenue par un agent de police de ne pas rester chez elle. Elle va donc se cacher avec sa sœur Fanny chez l’ami de son frère aîné, Gaby Wiot, qui était catholique. Mais les deux sœurs inquiètes pour leurs parents retournent chez elles et là à l’arrivée des policiers et sur ordre de leur mère, elles se cachent. Leurs parents sont arrêtés.

    Les deux sœurs se réfugient au 117 rue du Faubourg du Temple chez leur sœur Hélène qui était devenue française par mariage et dont le mari était depuis 1941 à Beaune-la-Rolande.

    C’est par l’intermédiaire de Gaby Wiot que la famille fait connaissance avec la famille Petit qui habitait à Puiseaux dans le Loiret où Gaby allait chercher du ravitaillement.

    Monsieur René Petit livrait le lait et avait quatre enfants. Seul un enfant vivait encore chez le couple Petit. René et Lucienne Petit accueillent Elka et la fille d’Hélène âgée de 4 ans. Elka reste dans cette famille pendant neuf mois jusqu’en avril 1943 et elle s’en souvient comme « neuf mois de bonheur » pour elle. René et Lucienne Petit la considéraient comme leur fille et elle était très liée avec leur fille Liliane. Elle menait une vie normale et se souvient même être allée danser avec Liliane à la fête du village.

    Elka quitte les Petit pour rejoindre sa sœur Fanny à Lyon et elle ramène sa nièce Paulette chez sa sœur qui se trouve assignée à résidence dans la Creuse. Après le départ d’Elka, la maison des Petit a été perquisitionnée et leur fils André a été arrêté et déporté.

    Le 31 août 2010, l’Institut Yad Vashem Jérusalem a décerné le titre de Justes parmi les Nations à Monsieur René Petit et à son épouse Lucienne Petit.

    Documents annexes

    Invitation cérémonie PetitInvitation cérémonie Petit
    23 octobre 2012 16:27:59

    Articles annexes

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