Dossier n°1193 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Jean Fenayrol

Année de nomination : 1977
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession :

Marie Fenayrol

Année de nomination : 1977
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Pharmacienne

Marie Fenayrol

Année de nomination : 1977
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession :
    Localisation Ville : Toulouse (31000)
    Département : Haute-Garonne
    Région : Occitanie

    Personnes sauvées

    Lieu porteur de mémoire

    L'histoire

    Marie Fenayrol était pharmacienne; veuve, elle vivait à Toulouse avec son fils Jean et sa fille Marie. Un jour, vers la fin de l’année 1942, une jeune juive allemande de 18 ans, Charlotte Hirsch, se présenta chez elle. La jeune fille avait été cachée sous un faux nom, ainsi que d’autres jeunes juives, au couvent de Pompignon près de Toulouse. Leur présence avait été dénoncée par une religieuse, elle-même juive convertie. La direction du couvent avait donc été contrainte de trouver des familles françaises disposées à héberger les réfugiées. Marie Fenayrol et ses enfants accueillirent chaleureusement Charlotte et s’en occupèrent avec dévouement. Sachant que l’adolescente était juive, ils l’aidèrent à observer les préceptes alimentaires. Par ailleurs, non contents de refuser tout paiement pour son entretien, ils donnèrent à Charlotte de l’argent de poche. La jeune fille aidait un peu aux tâches ménagères, mais les gros travaux étaient effectués par l’employée de maison. Lorsque son frère vint lui rendre visite, les Fenayrol l’hébergèrent pour la nuit, afin d’éviter qu’il ne soit arrêté par les agents de la Gestapo. Leur pharmacie fournissait aussi aux Juifs des médicaments introuvables ailleurs. Charlotte Hirsch vécut chez les Fenayrol jusqu’en mai 1945. Lorsqu’elle les quitta, Marie lui dit que les portes de leur maison lui seraient toujours ouvertes.

    Le 9 octobre 1977, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Marie Fenayrol et ses enfants Jean et Marie le titre de Juste parmi les Nations.




    Mis à jour il y a 11 mois.