Dossier n°11952A - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2010

Gabriel Magimel

Année de nomination : 2010
Date de naissance : 27/05/1905
Date de décès : 13/11/1975
Profession : Agriculteur

Léonie Magimel Castanet

Année de nomination : 2010
Date de naissance : 17/08/1904
Date de décès : 14/07/1993
Profession : Agricultrice
    Localisation Ville : Gavaudun (47150)
    Département : Lot-et-Garonne
    Région : Nouvelle-Aquitaine

    L'histoire

    Gabriel et Léonie MAGIMEL
    Le père, apprenti tailleur dès l’âge de 13 ans, est arrivé à Paris vers la fin de la Grande Guerre et il a épousé sa cousine Olga. En 1938, Henri et son père ont ouvert une boutique de tailleur pour hommes et femmes 14 rue des Ecoles, Paris 5ème.

    En Juin 1940, la famille décide de quitter Paris pour se réfugier à Lacapelle-Biron 47150, où une sœur, Geneviève, a un cousin fermier. Là, le père va exercer son métier jusqu’à un certain jour de 1943, quand deux gendarmes français ont frappé à sa porte à 6h du matin ; il a juste le temps de se cacher dans un débarras et il échappe à la fouille de la maison.

    Le père s’étant enfui, rencontre sur la route Louis Balse, qui accepte de le cacher dans une dépendance de sa ferme. Dormant souvent dans une grange, il contracte la fièvre de Malte ; il est soigné et sauvé par le Docteur Louis Baud, qui vient le soigner le soir.

    Entretemps, la mère Olga reçoit l’aide de Léonie Magimel, qui l’emmène se cacher avec ses enfants dans une ferme isolée près de Parayre. Conduit en voiture par le Dr Baud, le père viendra les rejoindre une fois guéri, mais il se partage entre Parayre et Lacapelle, où son fils Gilbert vient souvent le rejoindre.

    Le père se trouve à Lacapelle lors du passage de la Division SS Das Reich le 21/05/1944. Sur dénonciation, l’officier allemand recherche les juifs éventuellement présents mais le Docteur Baud s’interpose et l’assure que les familles Sin Blima, Baller, Rosenthal et Winfried sont parties depuis longtemps, les sauvant à nouveau ainsi.

    Après la Libération, la famille Sin Blima a entretenu des relations amicales étroites avec ses sauveteurs jusqu’à leurs décès.

    Le 26 décembre 2010, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Monsieur Gabriel Magimel et à son épouse Madame Léonie Magimel.

     

     

    Documents annexes

    Invitation Cérémonie Gabriel et Léonie MAGIMELInvitation Cérémonie Gabriel et Léonie MAGIMEL
    13 avril 2012 07:44:09

    Articles annexes