Dossier n°11965A - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2010

Emile Guéry

Année de nomination : 2010
Date de naissance : 23/09/1899
Date de décès : 25/04/1989
Profession : Agriculteur

Marthe Guéry Courcelle

Année de nomination : 2010
Date de naissance : 17/03/1905
Date de décès : 06/06/1905
Profession : Institutrice
    Localisation Ville : Chamboret (87140)
    Département : Haute-Vienne
    Région : Nouvelle-Aquitaine

    Personnes sauvées

    Cérémonies

    L'histoire

    Emile Guéry
     

    Marthe Guéry
    Sigmund Friedman avait quitté la Pologne au début des années 1930 avec sa femme et s’était installé à Strasbourg. Là ils eurent deux enfants, Yves né en 1932 et Roland né en 1935.

    Quand la guerre éclata la famille s’enfuit craignant l’invasion allemande. Ils partirent pour le sud ce qui paraissait être plus sûr à ce moment-là et après un voyage long et difficile, ils s’installèrent dans une petite maison à Chamboret en Haute Vienne. Selon le témoignage que fit Yves Friedman plus tard, tous les villageois connaissaient leur véritable identité mais gardèrent le secret. Les Friedman réussirent à mener une vie relativement normale à Chamboret jusqu’à la nuit du 2 janvier 1944, où la police française vint arrêter Sigmund. Sigmund eut juste le temps de se sauver et courut vers les champs. Le lendemain matin il alla chez Albert et Odette Coudert pour leur demander de l’aide.

    Albert et Odette Coudert accueillirent Sigmund sans hésitation et l’amenèrent dans leur ferme. Sigmund monta dans le grenier et entendit une conversation entre Odette et quelques policiers qui le recherchaient. Odette disait qu’elle n’avait jamais vu le réfugié. Grâce à un ami commun, Albert fit passer l’information de la nouvelle cachette de Sigmund à sa famille et Yves lui apporta quelques vêtements. Albert et Odette prirent soin de Sigmund jusqu’à la fin de la guerre, qui se déplaçait de lieu en lieu pour ne pas être repéré. L’une des fermes qui accueillit Sigmund appartenait à Emile et Marthe Guéry. La ferme était située à Mont, près de Chamboret. Marthe était la directrice de l’école. Emile et Marthe s’occupèrent de Sigmund pendant quinze jours refusant de dire qu’ils le connaissaient quand les Allemands les interrogèrent.

    Emile et Marthe Guéry aidèrent aussi une autre famille juive, les Gerlich en les cachant chaque fois que les Allemands fouillaient la région.

    Grâce au courage de ces deux familles, qui ne demandèrent aucune compensation en retour, Sigmund survécut à la guerre et retrouva sa famille.

    Le 26 décembre 2010, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné le titre de Justes parmi les Nations à Monsieur Albert Coudert et à sa femme Odette ainsi qu’à Monsieur Emile Guéry et à sa femme Marthe.

    Documents annexes

    Aucun document

    Articles annexes

    Aucun autre article