Les Justes
Albert Busson
Année de nomination : 2011Date de naissance : 31/07/1908
Date de décès : 25/12/1986
Profession : Agriculteur
Marie-Louise (Bride) Busson
Année de nomination : 2011Date de naissance : 27/06/1907
Date de décès : 23/10/1992
Profession : Agricultrice
Département : Sarthe
Région : Pays-de-la-Loire
Personnes sauvées
Cérémonies
L'histoire
Le père de famille, Touvia MAJTELES est né à Wolbrom en Pologne le 7 janvier 1897 et est décédé le 5 décembre 1977. La mère de famille Dvorah (Dora) née RAK à Varsovie en Pologne le 6 janvier 1908 et décédée en Israël le 23 Octobre 1970.
Ils ont quitté la Pologne pour aller en Allemagne, chacun de son coté. Touvia s’est inscrit à l’université de Magdeburg pour apprendre le commerce alors qu’il avait déjà comme métier la couture. Il a connu sur place Dvora (Dora) qui était étudiante dans la même université. Ils se marièrent en 1930. Comme il a été dit, le père était couturier et possédait un grand atelier, où il faisait de la confection pour hommes. La mère s’occupait des comptes et du courrier de l’affaire. Leur fils ainé Hirsh (Armand, Zeev) est né le 5 janvier 1932 à Magdeburg en Allemagne.
Avec l’arrivée de Hitler au pouvoir, ils quittent leur grand appartement pour se réfugier en France, laissant derrière eux un grand atelier rempli de nombreuses machines à coudre, où y travaillaient de nombreux employés. En France, ils habitent au début à Strasbourg et y restent pendant un an. Ils vont ensuite à Paris et habitent dans un hôtel dans le 4ème arrondissement où vient au monde leur fille Shoshana (Rosa-Anne) le 12 septembre 1934. Ils déménagent ensuite en location dans le 11ème arrondissement où né leur troisième enfant Avraham (André) le 3 janvier 1941. Touvia ouvre un petit atelier de couture à son domicile et fait des costumes pour homme tandis que son épouse trouve du travail comme assistante dans une clinique dentaire.
Avec le début des persécutions tout d’abord envers les hommes, la concierge de l’immeuble s’occupe de trouver une cachette dans le grenier pour le père. Quand les persécutions s’étendent aux familles, le père sort de sa cachette et paye beaucoup d’argent à la concierge afin qu’elle s’occupe de la famille. Il est arrêté par les allemands au début de 1942 et est amené à Drancy.
Quand les allemands viennent chercher la mère et les enfants, ils éclatèrent en pleurs. L’officier prend pitié d’eux et leur donne 24 heures pour se préparer. La mère prend contact avec un membre de la résistance afin qu’il cache les enfants. Par la suite, elle a rejoint le même réseau de résistance que Mme Tiercelin qui était son amie. La petite fille (Rosa) pris son petit frère (Michel encore bébé) et son grand frère (Zeev) pris l’autre frère (André âgé de deux ans). La mère demande à ses enfants de ne pas se séparer sous aucun prétexte et de se protéger les uns les autres, car ils sont la richesse de la famille. Puis, ils s’en vont à travers les égouts, accompagnés d’un prêtre Théomir Devaux. Il y eut beaucoup de pleurs et de peur. En chemin ils rencontrèrent un autre groupe d’enfants accompagné aussi par des religieux et ensemble, ils allèrent via les égouts jusqu’à Notre-Dame. Sur place les religieux enlevèrent les étoiles jaunes et donnèrent aux enfants des vêtements propres. Ils les soignèrent et leur enseignèrent les prières chrétiennes. La mère elle alla se cacher chez Mme Tiercelin.
De Notre-Dame, les enfants furent envoyés vers un couvent du nom de Château de l’Ermitage dans le département de la Sarthe dans la région Loire. C’est dans un petit village ne comptant pas plus de 200 habitants (au recensement en 2004, ils étaient 204). Le transfert se fit avec la voiture de Mme Tiercelin. Infirmière de métier et experte en plantes médicinales, elle avait une traction avant Citroën noire ressemblant aux véhicules de la Gestapo. Elle connaissait la mère de la sauvée et apparemment a aussi aidé le transfert du père qui était à Drancy et le fit revenir chez lui et plus tard pour l’amena à Yvré le Polin (1850 habitants recensés à 2007) et il se cacha la bas jusqu’à la fin de la guerre.
Du Château de l’Ermitage ils sont arrivés à la ville de la famille Busson par le biais du couple Marie et Auguste Landeau (qui ont sauvé près de 80 enfants en les répartissant chez divers paysans)
Albert et Marie-Louise Busson avait une ferme du nom de Ferme de Chandelier à coté de Mansigné. Ils s’occupèrent des 4 enfants en plus de leurs 4 enfants Jean, Gérard, Carlette et Cécile. La ferme était modeste. Elle comprenait 4 lits et donc Jean dormit avec Armand etc. Quand ils se couchaient, ils dormaient tête bêche dans le troisième lit les parents dormaient, et il y avait un lit pour bébé. Il est question d’une ferme traditionnelle avec des champs et des animaux comme des poules des oies et des lapins. Armand le grand frère aida dans les travaux de la Ferme et les autres dans les travaux domestiques et ce jusqu’à la fin de la guerre.
Le 11 janvier 2011, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Monsieur Albert Busson et à son épouse Madame Marie-Louise Busson.
Documents annexes
Hommage | |
Invitation cérémonie Busson |