Dossier n°12015 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Ferdinand Morel

Année de nomination : 2011
Date de naissance : 09/12/1903
Date de décès : 24/10/1995
Profession : Cultivateur

Marie (Veuillot) Morel

Année de nomination : 2011
Date de naissance : 25/10/1906
Date de décès : 02/03/1996
Profession : Cultivatrice
    Localisation Ville : Saint-Martin-du-Mont (71580)
    Département : Saône-et-Loire
    Région : Bourgogne-Franche-Comté

    L'histoire

    Les Bensoussan originaires d’Afrique du Nord, sont arrivés très jeunes en France. Ils se sont rencontrés et mariés à Lyon et ont toujours habité Saint-Fons.  Eliaou Bensousan est alors ouvrier chaudronnier à la S.N.A.V de Vénissieux. Ils ont eu 7 enfants. Durant l’occupation, ils ont dû trouver des caches pour eux et leurs 7 enfants.

    Quand la guerre éclate, Esther (Tamo) Bensoussan et sa sœur Rachel Dadoun, partent très régulièrement en Saône et Loire pour s’approvisionner auprès des fermiers. Lorsque la situation des Juifs devient encore plus dangereuse, les Bensoussan décident de mettre tous les enfants à l’abri. Rachel contacte donc plusieurs familles d’agriculteurs afin d’accueillir les enfants en prétextant les privations subies à la ville. C’est ainsi que Alice née en 1930, âgée de 11 ans va être hébergée chez des agriculteurs près de Louhans, Fernand Morel et son épouse Marguerite jusqu’à la fin de la guerre.

    Alice est malade, elle a la fièvre typhoïde et à l’époque cette maladie est grave voire mortelle. La famille manque de tout. Sa tante Rachel demande donc aux Morel de la ferme du Morot, à Saint Martin du Mont s’ils veulent bien s’occuper de sa nièce Alice, malade.

    Ils acceptent malgré les risques encourus et vont la protéger et lui donner autant d’affection qu’à leurs deux enfants Monique 6 ans et André 9 ans.  Alice arrive donc en mai 1942. Fernand vient la chercher à la gare avec sa voiture à cheval. Alice, enfant de la ville n’avait jamais vu de cheval auparavant. Mais elle s’adapte très vite à la vie rurale avec le rythme des travaux domestiques et tous les animaux de la ferme, la traite des vaches, l’écrémage du lait, la confection des fromages, le barattage du beurre, donner à manger aux lapins, aux poules, ramasser les œufs….

    Comme la milice est venue plusieurs fois, les Morel lui demande bien qu’eux-mêmes peu pratiquants de les accompagner à la messe le dimanche pour ne pas éveiller les soupçons.

    Alice a toujours gardé des liens avec cette famille et leur garde une gratitude immense.

    Le 22 mars 2011, Yad Vashem- Institut International pour la Mémoire de la Shoah a décerné à Ferdinand & Marie Morel le titre de Juste parmi les Nations.

    Invitation cérémonie Berthaud-MorelInvitation cérémonie Berthaud-Morel
    Le courage des gens simplesLe courage des gens simples
    Une importante cérémonie à SagyUne importante cérémonie à Sagy
    Un hommage au courageUn hommage au courage



    Mis à jour il y a 12 mois.