Dossier n°12035 - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Anne-Marie Philomène Gory

Année de nomination : 2011
Date de naissance : 25/11/1890
Date de décès : 23/06/1985
Profession : Infirmière, Directrice d’une maison d’enfant « La Tourelle »

Isabelle Joséphine Gory

Année de nomination : 2011
Date de naissance : 03/07/1893
Date de décès : 28/04/1971
Profession : Infirmière, Directrice d’une maison d’enfant « La Tourelle »
    Localisation Ville : Saint Julien de Coppel (63160)
    Département : Puy-de-Dôme
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    L'histoire

    Les sœurs GORY et leur mère, Marie-Célestine GAUDRY, avaient acheté, après la première guerre mondiale, la « Tourelle» à Saint-Julien-de-Coppel pour y créer une maison d’enfants. Cette maison recevait des enfants déficients à l’année et d’autres pendant les vacances.

    A partir de 1940, les s~urs GORY, que les enfants appelaient Manette et Marraine, et leur mère « Mémée », prirent aussi en charge des orphelins de l’Assistance Publique, des enfants de prisonniers, de réfugiés et de juifs.
    Dans cet établissement, il était plus facile de mélanger tous les enfants, sans distinction, et surtout de les protéger.
    Manette et Marraine, qui étaient infirmières, assuraient les soins et Mémée, la couture et le ravaudage. Elles se dé¬brouillaient seules avec l’aide des plus grands.
    Très vite, le quotidien devint difficile et elles ne purent plus payer de personnel. Seuls des légumes fournis par le pota¬-ger dont s’occupait un vieux jardinier et l’aide des villageois permirent de maintenir la vie au jour le jour.
    Les enfants n’étaient pas déclarés comme Juifs. Ils allaient à l’école du village et, pour les plus grands, passaient leur certificat d’Etudes à Billom, localité proche. Ils allaient également à la messe du dimanche : aucune tentative de conversion n’a eu lieu.
    A la libération en 1945, les parents survivants ont pu reprendre les enfants et une vie « normale» mais, hélas, beaucoup d’entre eux n’eurent pas ce bonheur et restèrent orphelins.

    Le 15 Février 2011, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à mesdemoiselles Isabelle et Anne-Marie Gory le titre de Juste parmi les Nations.

    Textes lus par les enfants des écoles
    Témoignage de Philippe BraultTémoignage de Philippe Brault
    Invitation cérémonie Philomène et GoryInvitation cérémonie Philomène et Gory

    Articles annexes