Dossier n°12047 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Yves Criou

Année de nomination : 2011
Date de naissance : 21/08/1909
Date de décès : 14/09/1909
Profession : Commerçant
    Localisation Ville : Paris (75005)
    Département : Paris
    Région : Ile-de-France

    Lieu de mémoire

    Personnes sauvées

    Lieu porteur de mémoire

    Cérémonies

      Date de Cérémonie de reconnaissance: 30 Octobre 2011

      L'histoire

      Yves Criou et sa fille

      Yves Criou et sa fille

      Yves Criou né en 1909 tomba amoureux de Lisette Kahan, une jeune fille juive élevée dans une famille très religieuse émigrée de Russie. La famille d’Yves était catholique pratique et antisémite. Malgré les objections des deux familles, Yves et Lisette se marièrent en 1936 et Lisette se convertit au catholicisme. Leur fille Françoise naquit en 1939.

      Au déclenchement de la guerre, Yves fut enrôlé dans l’armée française. Il fut fait prisonnier par les Allemands mais réussit à s’échapper et à retourner à Paris. A son retour, son beau-frère Julien Klejtman qui était marié avec Marie, la soeur de Lisette l’embaucha dans son magasin de matériel électrique. Le contrat fut de courte durée car Julien fut arrêté avec d’autres Juifs parisiens l’été 1942 et envoyé à Auschwitz, où il fut assassiné. Marie Klejtman prit son fils Philippe et partir pour le sud de la France. Ils rencontrèrent d’autres membres de la famille Kahan, dont Malka, la mère de Marie, et ils se voyagèrent de lieu en lieu. Fin 1943, un membre de la famille fut arrêté et Marie décida de retourner à Paris avec son fils et sa mère. En arrivant dans l’appartement d’Yves et Lisette, ils furent immédiatement accueillis. Les Criou avaient maintenant deux enfants, leur fils Robert était né en 1942.

      En mars 1944, la police française fit une descente dans leur immeuble et demanda à la concierge si des Juifs s’y cachaient. La concierge répondit qu’il n’y en avait pas bien qu’elle sache pertinemment que des refugiés se cachaient dans l’appartement des Criou. Elle prévint Yves que la police était passée et reviendrait probablement faire une perquisition dans l’immeuble. Yves emmena toute la famille à Bougival en banlieue parisienne où il leur loua un appartement. Dans la cave il fabriqua un laboratoire de réparation de radio pour qu’ils puissent gagner un peu d’argent. C’était une activité dangereuse car il était formellement interdit de posséder un poste radio et les réparer posait un risque sérieux. Néanmoins la famille juive resta à Bougival jusqu’ la Libération de Paris par les forces alliées quelques mois plus tard.

      Des années après, Robert Criou se convertit au judaïsme et s’installa en Israël.

      Le 22 mars 2011, Yad Vashem- Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Monsieur Yves Criou.

      Les Kagan en 1944

      Les Kagan en 1944

      Documents annexes

      Paru dans le "Télégramme" de Brest du 07/07/2013Paru dans le « Télégramme » de Brest du 07/07/2013

      Articles annexes




      Mis à jour il y a 9 mois.