Dossier n°12058 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2011

Marie-Magdeleine (Hugonin) Theodulle

Année de nomination : 2011
Date de naissance : 15/07/1888
Date de décès : 17/04/1982
Profession : Mère au foyer, mère de 3 enfants
    Localisation Ville : Bourg-Saint-Maurice (73700)
    Département : Savoie
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    L'histoire

    La famille Schein, d’origine russe, est domiciliée rue du Bon Pasteur à Lyon. Le père travaille aux usines de cirage du « Lion noir ». Les Schein ont des jumeaux, André et René nés en juin 1936.

    Au printemps 1943, devant l’aggravation des poursuites à l’encontre des Juifs, les Schein décident de rechercher des familles d’accueil pour leurs enfants. C’est ainsi que les jumeaux sont placés à Bourg Saint-Maurice en Savoie dans des familles distinctes. Pour André, cette séparation est vécue avec douleur mais il finit par s’acclimater grâce à ses sauveurs qui se montrent aimants et compréhensifs.

    Marie-Magdeleine Théodulle est mère au foyer. Elle habite à Bourg Saint-Maurice avec ses trois filles. Son mari est berger et passe la plupart de son temps en montagne. La maison des Théodule est toute petite, sans eau ni électricité. Ce sont des Catholiques pratiquants. André est considéré comme faisant partie de la famille. Les trois filles Théodulle le considèrent comme leur petit frère. André va dans une école religieuse, fait partie des scouts tout comme les filles de Marie-Magdeleine. Les deux filles aînées sont institutrices.

    André reste chez les Théodulle jusqu’à la Libération en août 1944. Marie-Magdeleine assume la responsabilité d’André sans recevoir aucune compensation financière. André se souvient de Marie-Magdeleine Théodulle comme d’une femme exceptionnelle, une sainte.

    Les parents d’André restent à Lyon durant toute l’Occupation. Quand ils viennent rechercher leurs enfants, la séparation est éprouvante pour le petit André. Des années plus tard, il retrouve ses sauveurs pour lesquels il éprouve toujours une très grande gratitude, compte-tenu de leurs soins attentifs et de leur désintéressement. Il est toujours en contact avec les filles Théodule.

    Le 30 mars 2011, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Madame Marie-Magdeleine Théodulle.

    Documents annexes

    Article de presse - Dauphiné Libéré du 21/12/2011Article de presse – Dauphiné Libéré du 21/12/2011
    17 février 2019 06:12:02
    Article de presse - Creston du 23/12/2001Article de presse – Creston du 23/12/2001
    17 février 2019 06:11:17
    Invitation  cérémonie ThéodulleInvitation cérémonie Théodulle
    19 décembre 2012 08:30:46

    Articles annexes

    Aucun autre article