Dossier n°12062 - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Jean Rives

Année de nomination : 2011
Date de naissance : 08/10/1898
Date de décès : 04/04/1966
Profession : officier de police judiciaire, police des armées XVIIIème brigade mobile

Alphonsine (Joly) Rives

Année de nomination : 2011
Date de naissance : 22/11/1901
Date de décès : 21/12/1983
Profession : Bibliothécaire
    Localisation Ville : Nice (06000)
    Département : Alpes-Maritimes
    Région : Provence-Alpes-Côte d’Azur

    L'histoire

    Raymond et Lucie Cohen ont émigré en France de Turquie en 1909 et se sont installés à Paris, où leur fils Pierre est né en 1925. En septembre 1941, la police procède à des arrestations massives de Juifs dans la capitale et la famille décide de fuir vers la zone « libre ». Ils s’installent d’abord à Cannes puis en septembre 1942 à Nice dans le département des Alpes Maritimes. Ils y mènent une vie tranquille surtout à partir de novembre 1942, quand la région passe sous contrôle italien et devient une zone sûre pour de nombreux réfugiés.

    Pourtant en septembre 1943 les Allemands envahissent le sud de la France et les Cohen sont obligés de se cacher. Un cousin de Lucie Cohen, membre actif de la Résistance, leur suggère de contacter Jean Rives, un policier de Nice. Il accepte immédiatement de leur venir en aide et trouve un asile sûr chez un ami pour toute la famille à trente  kilomètres de Nice. Pour éviter les contrôles allemands sur la route, il les transporte dans sa voiture de police.

    Les Cohen restent environ trios semaines jusqu’à ce que Pierre tombe malade et doit être ausculté par un médecin. Celui-ci les dénonce et encore une fois Jean Rives vient à leur secours. Cette fois il les ramène chez lui où ils restent cachés de peur d’être de nouveau dénoncés. Jean Rives et sa femme Alphonsine s’occupent des Cohen. Jean Rives leur fournit des fausses cartes d’identité au nom de Pasquier et il continue à chercher une cachette. Trois semaines plus tard, il trouve un nouveau refuge grâce à un ami résistant dans le village de Mezel. De nouveau Jean Rives prend un grand risque en transportant lui-même les Cohen. La famille Cohen reste à Mezel jusqu’à la fin de la guerre.

    Malgré le risque d’être arrêtés ou même déportés,  Jean et Alphonsine Rives ont accepté d’aider et d’héberger une famille juive et de tout faire pour leur sécurité. C’est grâce à leur courage et à leur humanité qu’ils ont sauvé trois vies innocentes.

    Le 15 mars 2011, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Monsieur Jean Rives et à son épouse Madame Alphonsine Rives le titre de Juste parmi les Nations.

    Documents annexes

    Exposition: Désobéir pour sauver

     




    Mis à jour il y a 7 mois.