Dossier n°12065 - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2011

Toussaint Gazel

Année de nomination : 2011
Date de naissance : 17/07/1859
Date de décès : 10/04/1950
Profession : Agriculteur retraité

Mathilde Gazel

Année de nomination : 2011
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Institutrice retraitée

Laure (Brenac) Tailhades

Année de nomination : 2011
Date de naissance : 15/02/1908
Date de décès : 09/06/1996
Profession : Sans profession
    Localisation Ville : Labastide-Rouairoux (81270)
    Département : Tarn
    Région : Occitanie

    L'histoire

    Mme Olschwang Jemima ( née Levin ) fille de Moshé et Mindlia Levin est née à Stavichtchi en Russie. Après de nombreux déménagements, elle va faire ses études de médecine à Liège puis à Montpellier. Là elle rencontre Abraham Olschwang, jeune médecin ; ils se marient et s’installent au 139 Bld Carnot à Labastide-Rouairoux ( Tarn ). Leur premier enfant Daniel naît le 22 Juillet 1939 et la guerre éclate alors que les grands-parents Levin étaient venus de Riga pour voir leur petit-fils. Ils vont vivre au 2ème étage de la maison jusqu’à l’occupation de la zone libre par les allemands ( nov 1942 ). La situation devenant dangereuse pour eux, le Dr Olschwang, par l’intermédiaire de Gérard Lauthier, contacta son grand-père Toussaint Gazel qui habitait un hameau dans la montagne, Marthomis situé à quelques kilomètres de Courniou, proche de Labastide-Rouairoux. A cette époque la maison familiale de Marthomis appartenait à Laure Tailhades, fille de Philippine Brenac, elle-même fille de Toussaint Gazel et sœur de Rose Lauthier, mais elle était habitée par Toussaint Gazel et une de ses filles Mathilde Gazel, célibataire. Ces personnes décidèrent d’accueillir les Levin et de les cacher dans cette maison «  la Couréjario «  qui était au bout du hameau.

    Ils y vécurent jusqu’à la Libération avec Toussaint Gazel et sa fille Mathilde, dormant dans la chambre la plus reculée, ne sortant que très peu à la tombée de la nuit. Mr Levin se rendait utile en donnant des leçons aux enfants de Laure Tailhades. Celle-ci  se chargea de leur fournir des faux-papiers et des tickets d’alimentation en prenant des risques.

    Dans les derniers mois de l’occupation allemande, le danger alla en augmentant : chasse aux résistants ; des fermiers qui avaient abrité des maquisards furent fusillés sur place avec ces derniers. A Courniou, comme à Labastide, il y eut des perquisitions, des arrestations ; les allemands brûlèrent des maisons. On prévenait les Gazel et lors de ces alertes, les Levin se réfugiaient dans les bois. Tout le village était au courant mais garda le silence.

    A la Libération, les Levin revinrent à Labstide-Rouairoux, puis ils partirent en 1945 en «  Palestine « sous mandat britannique. Ils s’installèrent à Yavnéël où Mr Levin devint rabbin sous le nom hébraïsé de Moshé Halévy. Ils sont maintenant tous deux décédés.

    Le 4 juillet 2011 l’Institut Yad Vashem Jérusalem a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Toussaint & Mathilde Gazel ainsi qu’à Laure Tailhades.

     

    Documents annexes

    Invitation cérémonieInvitation cérémonie
    19 mai 2019 09:02:57

    Articles annexes