Dossier n°12075 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages. Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2011

Eugène Pradaude

Année de nomination : 2011
Date de naissance : 06/12/1912
Date de décés : 13/07/2006
Profession : Marchand de bestiaux

Raymonde Pradaude Cuisinaud

Année de nomination : 2011
Date de naissance : 06/12/1918
Date de décés : 10/08/2011
Profession : Sans profession

Localisation Ville : Saint Dizier Leyrenne (23400)
Département : Creuse
Région : Nouvelle-Aquitaine

L'histoire

Originaire de Tecuci en Roumanie, la famille Segal s’est installée à Bucarest pour que les trois fils puissent y faire leurs études. Les deux ainés sont arrivés en France dans les années 1920-30. Le troisième fils arrive en 1937 en profitant de l’Exposition Universelle qui se déroule à Paris. La grand-mère rejoint ses fils. Toute la famille vit à Epernay dans la Marne.

Durant l’année 1942, Joseph Segal et sa famille partent à Royère dans la Creuse pour s’y cacher. Là ils font connaissance d’Eugène et Raymonde Pradaude. Ceux-ci leur proposent de les loger dans une ferme qu’ils possèdent on loin de chez eux à Planchat dans la Creuse. En échange, Joseph accepte de travailler pour l’aider comme ouvrier agricole. Les Pradaude savaient que leurs protégés étaient juifs.

Grâce également aux Pradaude, Herman et Sylva Segal furent eux aussi cachés et ravitaillés. Herman vivait dans une cabane à côté de la soue du cochon prénommé « Adolf ».

Le 18 juin 1944, apprenant que la Division « Das Reich » approchait et devait passer par Saint-Didier, Eugène Pradaude alla en plein nuit prévenir ses protégés d’aller se sauver. Le bois d’où ils partirent à temps fut encerclé le lendemain et tous les maquisards cachés là furent tués à La Croix de la Mine.

Les membres de la famille Segal purent par la suite retrouver Epernay grâce à leur sauvetage par les Pradaude.

Le 16 Mars 2011, l’Institut Yad Vashem Jérusalem a décerné le titre de Justes parmi les Nations à Eugène et à Raymonde Pradaude.

 

Documents annexes

Article de prese Article de prese
11 avril 2014 16:45:45
Invitation  cérémonie Pradaude Invitation cérémonie Pradaude
18 décembre 2012 16:06:22

Articles annexes

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