Les Justes
Albert Didier
Année de nomination : 2011Date de naissance : 16/08/1894
Date de décès : 03/01/1971
Profession : Cultivateur, propriétaire d’un café
Suzanne (Deveaux) Didier
Année de nomination : 2011Date de naissance : 21/09/1895
Date de décès : 11/05/1986
Profession : Cultivatrice, propriétaire d’un café, mère de 3 enfants
Département : Ardennes
Région : Grand-Est
Personnes sauvées
Lieu porteur de mémoire
Cérémonies
L'histoire
Pesach-Pierre et Sara Brytenyszok avaient émigré séparément de Pologne en France, s’étaient installés à Nancy et s’y marièrent en 1927. Leur fils Alexis naquit en 1929 et leur fille Lucette en 1934. Pesach travaillait comme représentant vendant des vêtements dans la région des Ardennes.
En 1940, après l’invasion allemande en France, la famille s’enfuit de Nancy, mais rentra chez elle en 1941. Cependant avec la persécution croissante, les arrestations et les déportations de Juifs, les Brytenyszok décidèrent alors de cacher leurs enfants. En 1943, Pesach contacta Albert Didier, un fermier qui habitait dans le village de Verpel dans les Ardennes et lui demanda de prendre les enfants. Didier, que Pesach avait connu alors qu’il était représentant n’hésita pas une seconde et accepta les enfants chez lui à Verpel.
En février 1944, Lucette arriva à Verpel et fut confiée aux bons soins de Didier et de sa femme Suzanne, qui tenaient aussi le café du village. Les Didier avaient trois grands enfants, Jean âgé de quinze ans, Pierre âgé de dix huit ans et Geneviève âgée de vingt et un ans. Ils accueillirent Lucette à bras ouverts et la considèrent comme faisant partie de leur famille. Alexis alla vivre et travailler chez une vieille dame du village dont le fils était prisonnier de guerre en Allemagne. Le village ne comptait que deux cents habitants et tous se connaissaient. Ils savaient aussi que des enfants juifs vivaient dans le village, mais personne ne les dénonça.
Peu après l’arrivée des enfants à Verpel, leurs parents furent arrêtés et envoyés au camp d’internement d’Ecrouves. Les Américains libérèrent la région du camp en novembre 1944, mais il y avait encore de durs combats et les Brytenyszok ne purent revenir immédiatement à Verpel pour récupérer leurs enfants. Lucette fut choquée quand un soldat américain arriva chez les Didier avec une lettre de son père pour la ramener chez ses parents. Le soldat prit également Alexis et les retrouvailles furent joyeuses.
Le 3 mai 2011, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Monsieur Albert Didier et à son épouse Madame Suzanne Didier, le titre de Justes parmi les Nations.
Documents annexes
Témoignage de MORGANE CABIROL, Arrière arrière-petite-fille d’Albert et Suzanne Didier | |
Invitation cérémonie Didier |