Dossier n°12115 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Jeanne Pariset

Année de nomination : 2011
Date de naissance : 09/09/1872
Date de décès : 08/10/1959
Profession : Supérieure locale de la Communauté des Sœurs de la Charité de Nevers
    Localisation Ville : Toulouse (31000)
    Département : Haute-Garonne
    Région : Occitanie

    Personnes sauvées

    Lieu porteur de mémoire

    L'histoire

    Jeannine Grossmann, née en 1928, est l’aînée de trois enfants. Son père Josef avait émigré de Pologne en 1925. Sa mère Irena était originaire de Metz et c’est là que la famille était installée et tenait un commerce.

    A la déclaration de la guerre en 1939 et l’annexion de l’Alsace-Lorraine, les Grossmann sont en vacances en Normandie. Ils décident alors d’y rester et de ne pas retourner chez eux. Ils inscrivent les enfants à l’école, mais comme la Normandie est occupée par les troupes allemandes, les Grossmann sont obligés de porter l’étoile jaune. La  famille décide alors de fuir vers la zone “libre” de la France, où elle est rejointe par d’autres membres de leur famille installée dans le Gers. Les Grossmann s’installent à l’Isle Jourdain. Il n’y a pas d’école pour Jeannine et ses parents l’envoient étudier dans un couvent à Toulouse tenu par les Sœurs de Sainte-Marie de Nevers.

    A l’été 1943, la famille est dénoncée par des voisins. Par chance, Irena voit les Allemands au moment où ils arrivent et elle se cache avec sa fille Simone dans une ferme voisine. Ne pouvant rentrer chez eux, Joseph, Irena et leurs enfants Eli et Simone rejoignent Jeannine dans le couvent dirigé par Sœur Marie-Julienne, Jeanne Pariset dans le civil. A l’automne, Josef Grossmann qui a contacté son frère emmène toute sa famille à Saint Junien dans la région de la Haute Vienne. Jeannine est inscrite dans une école à Limoges.

    Jeannine a raconté plus tard combien les sœurs avaient été généreuses envers elle et n’avaient exercé aucune pression pour la convertir. Sœur Bernadette Cazenave a confirmé que le couvent hébergeait souvent des enfants juifs et même une famille entière qui n’avait pas où se réfugier.

    Le 14 Juin 2011, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Jeanne Pariset, le titre de Juste parmi les Nations.




    Mis à jour il y a 12 mois.