Dossier n°1212A - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1977

Auguste Rutschi

Année de nomination : 1977
Date de naissance : 15/09/1882
Date de décès : 27/01/1963
Profession : Electricien

Cécile (Frei) Rutschi

Année de nomination : 1977
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession :
    Localisation Ville : Monnetier-Mornex (74560)
    Département : Haute-Savoie
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    L'histoire

    Laurent et Agnès Gilardino vivaient avec leurs deux enfants à Monnetier-Mornaix, un petit village de Haute-Savoie. En 1942, Agnès, qui se promenait avec son petit garçon, rencontra deux inconnus. Il s’agissait de Leib Rudenski et de sa femme, des Juifs de Belgique qui avaient tenté de se réfugier en Suisse mais avaient été refoulés à la frontière. Epuisés, terrorisés, les malheureux demandèrent à la jeune femme de leur indiquer un chemin détourné pour ne pas être découverts. Emue par leur détresse, Agnès les invita à la suivre, en leur promettant l’aide de son père et de son mari. August Rutschi, le père d’Agnès, fut horrifié par le récit des Rudenski. Né en Suisse, cet homme qui avait été pasteur ne pouvait croire que sa patrie ait pu traiter ainsi des êtres humains dans le besoin. Il offrit l’hospitalité aux fugitifs. Les Rudenski reçurent une chambre dans la maison où vivaient déjà Agnès et son mari Laurent, les parents d’Agnès, August et Cécile, et sa soeur mariée. Tous traitèrent les fugitifs avec chaleur et compassion. Laurent, le mari d’Agnès, qui était bûcheron, se chargea de les protéger. Les Rudenski, qui étaient démunis de tout, tinrent à payer leur écot en participant aux tâches ménagères. Leurs deux enfants se trouvaient dans un home de l’OSE. Laurent Gilardino, voyant qu’ils se faisaient du souci pour eux, se déclara prêt à aller les chercher. Mais entre temps les petits avaient été transférés en Suisse avec les autres enfants de l’établissement. En janvier 1943, la situation devint critique : les Gilardino, craignaient une dénonciation et décidèrent, en accord avec leurs protégés, de les transférer dans une nouvelle cachette. Laurent et son beau-frère continuèrent à ravitailler les fugitifs jusqu’en mai 1943, où les Rudenski réussirent à obtenir de faux-papiers grâce à l’aide de résistants français. Ils purent alors trouver du travail et un logement.

    Le 7 septembre 1977, Yad Vashem a décerné à Laurent et Agnès Gilardino, ainsi qu’à ses parents August et Cécile Rutschi, le titre de Juste parmi les Nations. 

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