Dossier n°12132 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Augustine Brugeron

Année de nomination : 2011
Date de naissance : 25/11/1890
Date de décès : 13/03/1961
Profession : Religieuse
    Localisation Ville : Mende (48000)
    Département : Lozère
    Région : Occitanie

    L'histoire

    Monsieur Hochman David et Hela- Zysa Hochman, sa femme, tous deux originaires de Pologne, sont arrivés en France en 1923 et se sont installés à Metz où sont nés leurs deux premiers enfants, Annie en 1930 et René en 1937. Suite à la débâcle de 1940, les Hochman ont traversé la France pour arriver à Nice où est née leur troisième enfant Gabrielle.

    En 1943, la famille Hochman a confié les trois enfants à l’OSE. Les deux filles furent envoyées dans un orphelinat catholique à Mende du nom était « la Providence ». Le directeur de l’orphelinat était le père Joseph Caupert et la sœur supérieure Marie-Rose Brugeron. Ils prirent en charge les deux fillettes et les confièrent à la sœur Marie Rose Emilienne Hermantier. Celle-ci cacha les enfants chaque fois qu’un danger s’approchait.

    David survécut à la guerre mais pas son épouse. René et ses deux sœurs furent rendus à leur père, via un membre de la famille non juif, qui les éleva seul assisté d’une de ses sœurs.

    Il fut interdit aux enfants de parler de la période de la guerre, ni de leurs années où ils furent cachés.

    Annie est décédée dans les années 60 et Gabrielle n’avait personne à qui s’adresser concernant ces années. Dans les années 90, elle commença à enquêter et se tourna vers l’association « Alumim », une association composée d’enfants cachés. Elle se tourna aussi vers l’OSE qui a gardé tous les documents sur les enfants que l’organisation a pris en charge et a caché dans divers endroits en France. C’est ainsi que Gabrielle a retrouvé l’orphelinat de Mende et a rencontré les deux sœurs qui se souvenaient d’elle.

    Gabriella a obtenu qu’une plaque relatant son sauvetage soit apposée à l’entrée du bâtiment.

    La cérémonie de dévoilement de la plaque fut un moment, particulièrement émouvant, pour tous les protagonistes.

    Le 21 juin 2011,  Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah a décerné, à Augustine Brugeron, sœur Marie-Rose en religion, le titre de Juste parmi les Nations.

    Plaque mémoire

    Documents annexes

    Invitation cérémonie BrugeronInvitation cérémonie Brugeron

    Articles annexes

    Les médias externes :