Dossier n°12141 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Jean Tete

Année de nomination : 2011
Date de naissance : 30/05/1888
Date de décès : 29/08/1959
Profession : Négociant en vin

Hélène Tete Jambon

Année de nomination : 2011
Date de naissance : 24/05/1897
Date de décès : 13/08/1978
Profession : Sans profession
    Localisation Ville : Saint-Didier-sur-Beaujeu (69430)
    Département : Rhône
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    L'histoire

    Francis Wurmser est issu d’une famille alsacienne depuis plusieurs générations et Colette Wahl Wurmser son épouse est d’origine lyonnaise. Avant guerre la famille habite Colmar, Francis est ingénieur des Chemins de Fer de l’Est. Il est lieutenant durant la guerre. Il est démobilisé en 1940, démissionne de son poste, et rejoint alors sa femme et son fils Alain né en 1938, à Lyon où ils trouvent refuge auprès de sa belle-famille.

    En juillet 1943, ils sont prévenus que la gestapo va venir réquisitionner leur appartement, devant l’imminence du danger, la famille s’enfuit à Quincié-en-Beaujolais et trouve une maison à louer donnant sur la rue principale et attenante à une ferme.

    Sans trop d’inquiétude pour cette famille, l’occupation se poursuit jusqu’en juillet 1944, lorsque les blindés allemands envahissent le village. Des soldats fouillent les maisons. La famille s’enfuit par la porte arrière, traverse les champs en courant pour se cacher dans des bosquets en bordure de route. Certains de leurs voisins, des juifs aussi réfugiés ont malheureusement été raflés. Les Wurmser passent alors la nuit dans une grange puis la suivante à la belle étoile dans une forêt à Marchampt. Puis ils prennent contact sans doute par l’intermédiaire d’un réseau de résistance avec Jean Tête, négociant en vins et maire de Saint-Didier-sur-Beaujeu, qui les cache chez lui et fournit de vrais-faux papiers d’identité. Jusqu’à la Libération en septembre 1944, ils vont être cachés chez Jean, son épouse Hélène et leur fils Louis. Cette période s’est révélée particulièrement dangereuse pour les juifs car les nazis intensifiaient les arrestations. En tant que Maire, Jean Tête a pu leur fournir de fausses cartes d’identité signées de sa main, au nom de Wauthier (nom qui sera adossé au vrai nom de famille Wurmser à la Libération)

    Le 22 août 2011, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Jean et Hélène Tête, le titre de Juste parmi les Nations.

    Invitation cérémonie Tete

     




    Mis à jour il y a 4 mois.