Dossier n°12146 - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Lucien Faille

Année de nomination : 2011
Date de naissance : 21/05/1909
Date de décès : 21/10/1985
Profession : Représentant

Simone (Thiercelin) Faille

Année de nomination : 2011
Date de naissance : 21/09/1910
Date de décès : 24/12/1995
Profession : Ménagère
    Localisation Ville : Paris (75020)
    Département : Paris
    Région : Ile-de-France

    Lieu de mémoire

    L'histoire

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Fuyant l’antisémitisme et venant de Pologne, Monsieur et Madame Goldsztajn sont arrivés à Bordeaux retrouver de la famille. Le père est mécanicien-tricoteur et la mère bobineuse. Lilya naît en 1932.

    La famille monte à Paris en 1937, s’installe dans le 20ème arrondissement et se lie d’amitié avec les locataires du 1er étage, la famille Faille, dont la fille Denise a le même âge que Lilya.

    Au début de la guerre, le père s’engage dans un régiment de Volontaires Etrangers et est démobilisé à Montauban en 1940. Interné dès le 13 mai 1941 à Pithiviers, il est déporté sans retour à Auschwitz par le convoi N° 4 le 25 juin 1942.

    Lylia est alors envoyée en pension chez une nourrice, à Sillé-le-Guillaume, dans la Sarthe, sous le nom de Gostan. Le couple Faille cache une première fois sa mère, Genendel, au moment de la rafle du Vel d’Hiv. Genendel va ensuite trouver une chambre sous un faux nom et ne va pas tarder à appartenir au réseau M.O.I. Elle garde des contacts fréquents avec les Faille.

    Genendel est arrêtée en juillet 1943. Lucien Faille part chercher Lylia pour l’emmener chez des parents à Château-Thierry. Ayant manqué le train, il la conduit chez lui où elle est arrêtée le lendemain à l’aube et dirigée vers l’Orphelinat Saint-Vincent de Paul.

    Usant de subterfuges, Lucien Faille parvient à faire libérer Lilya et la conduit à Château-Thierry où elle retrouve son amie Denise Faille. Dès ce moment-là, la famille Faille va prendre Lilya en charge complètement jusqu’au retour de Genendel d’Auschwitz, où -déportée politique de la M.O.I.- elle a réussi à survivre.

    Les liens d’amitié sont toujours restés très affectueux entre Lilya et Denise, la fille de ses bienfaiteurs et sauveteurs.

    Le 10 juillet 2011, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné le titre de Justes parmi les Nations à Monsieur Lucien Faille et à son épouse Madame Simone Faille.

    Cérémonie (Mme Chriatiane Picchiotino)

    Documents annexes

    Invitation cérémonie FailleInvitation cérémonie Faille