Dossier n°12147 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Albert-Louis Bernard

Année de nomination : 2011
Date de naissance : 26/07/1916
Date de décès : 16/01/1970
Profession : Directeur de centre d’apprentissage
    Localisation Ville : Le Puy-en-Velay (43000)
    Département : Haute-Loire
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    L'histoire

    Albert-Louis Bernard, directeur d’un centre d’apprentissage, cache des Juifs durant la Seconde Guerre mondiale. Deux d’entre eux, Alfred Feldman, qui a écrit le récit de cette histoire, et Jacques Blum, vivant tous les deux aux USA, ont témoigné en sa faveur.

    Alfred Feldman, naît en 1923 à Hambourg en Allemagne, dans une famille juive originaire de Galicie. Il a 16 ans en 1939, lorsque la guerre éclate.
    Lui et sa famille quittent l’Allemagne pour la Belgique, puis le nord de la France, puis le sud. Réfugiés en zone sud à Montagnac depuis 1940, sa mère, Paula, 50 ans, née Bauminger le 12 février 1892, et ses trois sœurs, Jenny, 17 ans, née à Hambourg le 1er février 1925, Hella (Rachel), 15 ans, née à Hambourg le 24 mars 1927, et Édith, 13 ans, née à Cologne le 19 mars 1929, sont arrêtées parce que juives lors de la rafle du 26 août 1942. Elles seront déportées sans retour vers Auschwitz le 11 septembre 1942 par le convoi n° 31.
    Son père, Joachim, et sa grand-mère Chinka, partent alors pour Nice, sous occupation italienne, avant de rejoindre Saint-Martin-Vésubie.

    Muni de faux-papiers réalisés par les EIF, Alfred quitte Montagnac et rejoint Montpellier puis le Puy-en-Velay où ils sont logés à l’Hermitage. Là il retrouve David Blum, résistant juif, rencontré à l’ORT à Agde, qui arrive avec son jeune frère, Jacques, né à Bruxelles en 1925 porteur de faux papiers au nom de « Jacques Rèche ».

    Les Blum avait quitté la Belgique en mai 1940 et s’étaient tout d’abord installés à Bordeaux. Mais après la défaite de la France, ils rejoignent Agde (Hérault). Là, ils trouvent un logement chez Achille Bautes, pâtissier. Jacques, inscrit au collège d’Agde, étudie tandis que David s’implique dans les activités de la communauté juive. M. Blum, se trouvant sans argent, décide de se rendre à Bruxelles. Il ne reviendra pas. Leur mère est raflée à Agde le 26 août 1942.

    Achille Bautes aide les deux frères à rejoindre Rodez, puis ils vont à Montpellier et au Puy. David rejoindra l’Armée Juive. Au Puy, Alfred Feldman et Jacques Blum rencontreront Albert-Louis Bernard, un résistant qui les prend en charge.

    Alfred et Jacques décident à l’été 1943 de rejoindre Grenoble. Albert-Louis Bernard les cache à l’Hôtel du Chapon Rouge, situé près de la gare, dont le patron est un ami sûr alors que l’hôtel est occupé par les Allemands.

    Alfred rejoindra son père à Saint-Martin-Vésubie à l’été 1943, tout comme Jacques y rejoindra son frère David en juin 1943. Ils traverseront les Alpes italiennes en septembre 1943.

    Le 10 Juillet 2011, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Monsieur Albert-Louis Bernard.

    Documents annexes

    Article de presse – Du 09/09/2012
    Article de presse – De 09/2012
    Article de presse – Du 21/09/2012
    Invitation cérémonie

    Articles annexes




    Mis à jour il y a 8 mois.