Dossier n°12179 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2011

Pierre Darricau

Année de nomination : 2011
Date de naissance : 05/07/1892
Date de décès : 13/12/1961
Profession : Agriculteur

Ida (Batailles) Darricau

Année de nomination : 2011
Date de naissance : 18/04/1902
Date de décès : 22/11/1988
Profession : Agricultrice
    Localisation Ville : Sévignacq (64160)
    Département : Pyrénées-Atlantiques
    Région : Nouvelle-Aquitaine

    L'histoire

    Pierre Darricau
    Schmuel Weinzveig est né en 1889 en Pologne. Il arrive en France au début des années 1920 et devient chiffonnier. Il épouse Berthe en 1926 et ont une fille en 1927 prénommée Andrée (dite Evelyne).

    La famille habite à Saint-Mandé en région parisienne car la santé de l’enfant est fragile et cette commune était alors réputée pour son bon air. Les grands-parents maternels s’installent avec eux et la grand-mère garde là plusieurs de ses petits-enfants.

    Début 1942, suite à une dénonciation, le père est arrêté et déporté par le convoi N° 7.

    A la suite de cette déportation, la tante d’Evelyne, Madame Fey, part dans les Pyrénées avec ses deux enfants, Nicole et Richard. A Pau, elle est mise en contact avec la famille Darricau, qui accepte de les accueillir et les cacher à Sévignacq-Thèze dans les Pyrénées-Atlantiques. L’oncle d’Evelyne, Monsieur Fey procure des faux papiers pour Evelyne. Celle-ci part seule rejoindre sa famille au cours de l’été 1942.

    Dans la ferme des Darricau, elle garde ses cousins et participe aux travaux des champs. Les enfants des fermiers, Omer, Alexis et Marie se montrent très chaleureux et entourent leurs protégés de toute leur affection.

    Pour ne pas éveiller les suspicions du voisinage, Evelyne ne va pas à l’école et reste chez ses sauveteurs jusqu’à la Libération.

    Plus tard, sa mère viendra la chercher pour la ramener à Paris. Des liens étroits vont perdurer entre Evelyne et la famille Darricau.

    Le 14 août 2011, l’Institut Yad Vashem Jérusalem a décerné le titre de Justes parmi les Nations à Monsieur Pierre Darricau et à son épouse Ida.

    Documents annexes

    Aucun document

    Articles annexes