Dossier n°12237 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Benoit Neroud

Année de nomination : 2011
Date de naissance : 28/12/1896
Date de décès : 08/01/1963
Profession : Négociant en grains

Annette (Moine) Neroud

Année de nomination : 2011
Date de naissance : 20/04/1896
Date de décès : 10/02/1951
Profession : Négociante en grains
    Localisation Ville : Sainte-Euphemie (01600)
    Département : Ain
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    L'histoire

    Venant de Lituanie, Jacob Biron et sa femme Caroline ont émigré en France dans les années 1880. Installé à Orléans, ce couple eut cinq enfants : Henri mort au combat durant la guerre de 14/18, Maurice mort en déportation, puis Suzanne, Rébecca et jean. Après leur mariage en 1928, Jean et Feiga (née Androchnik) s’installent à Orléans ; Ils ont deux enfants Françoise et Claude. Le couple travaille dans l’entreprise familiale de chaussures « les 100 000 paires ». En 1939, le père est mobilisé et sa famille part se réfugier à Villeneuve-sur-Lot mais ils se retrouvent tous à Orléans quand le père est démobilisé en août 40. Suite à un bombardement, le magasin est transféré mais il est aryanisé en 1942. Vraisemblablement suite à une dénonciation, jean Biron est arrêté à son domicile le 4 juin 1942 et emmené à al prison militaire. Le 7 juin sa femme est convoquée à la prison où elle apprend la mort de son mari. A la morgue le corps de son mari présente de graves signes de torture, il fut le premier juif arrêté à Orléans et ses obsèques sont suivies par une foule immense. Feiga Biron passe alors en zone libre avec ses deux enfants. Les Biron vont retrouver benoît & Annette Néroud, amis de vacances de longue date qui ont proposé de les aider. Grâce à eux, Feiga va parvenir à louer un appartement à Lyon et Françoise et Claude vont pouvoir reprendre leur scolarité. Fin 1942, sa mère ayant très peur pour elle, Françoise va partir se cacher chez le couple Néroud à Sainte-Euphémie. A partir de ce moment Françoise va aprtager complètement la vie de famille des Néroud ; pendant les vacances scolaires son frère Claude viendra la rejoindre. Au moment de la Libération, leur mère Feiga est partie à pied de Lyon jusqu’à Sainte-Euphémie avec cinq autres personnes et ils vont tous, être accueillis chez les Néroud. A ce jour, Françoise a conservé des relations très étroites et affectueuses avec la famille qui l’a sauvée.

    Le 10 octobre 2011, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah a décerné, à Monsieur Néroud Benoît et à son épouse Annette, le titre de Juste parmi les Nations.




    Mis à jour il y a 3 semaines.