Dossier n°12250 - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2012

Frédebert Baylac

Année de nomination : 2012
Date de naissance : 16/02/1897
Date de décès : 14/10/1982
Profession : Médecin
    Localisation Ville : Périgueux (24000)
    Département : Dordogne
    Région : Nouvelle-Aquitaine

    L'histoire

    Frédebert Baylac en uniforme de capitaine de réserve dans les services de santé quand il a été remobilisé en 1939
    Avant la guerre, la famille WIEDER habitait Strasbourg, où le père Bella Wieder était coiffeur. Bella Wieder était née à Budapest et sa femme Gizella Tanenbaum à Sighet (Roumanie). Ils sont arrivés en France en 1924 (ils étaient mariés religieusement) et c’est ici qu’ils se sont mariés civilement. Leur fils marcel est né à Strasbourg en mars 1933.

     En 1939, après le début de la guerre, la famille Wieder se réfugie à Périgueux. Après la débâcle, Périgueux reste en zone libre, mais les choses deviennent très difficiles après l’occupation de la zone libre. Le petit marcel est placé dans une institution catholique (Saint Jean) à Périgueux, où il restera caché jusqu’à la Libération. Ses sauveurs M. & Mme Alexandre Berbonde ont reçu la Médaille des Justes.

    Les parents vont de cache en cache, jusqu’en juin 1943, quand Gizella Wieder tombe enceinte. C’est à cette époque qu’ils font la connaissance du Docteur Baylac à qui ils décident de faire confiance.

    Frédébert Baylac en 1972
    Le Docteur Baylac trouve une cache à Gizella Wieder à la Maison Maternelle de périgueux qu’il dirigeait et il la garde là jusqu’à la libération. C’est là qu’elle va donner naissance en mars 1944 à un petit garçon Jean-Claude. La Maison Maternelle de périgueux était un établissmeent) côté de la Maternité, qui accueillait les filles « de mauvaises vie ». On peut imaginer la souffrance morale de Gizella, issue d’un milieu juif pratiquant, mais cette cachette lui a sauvé la vie.

    Le père, Bella Wieder, a été embauché par le Docteur Baylac comme garçon de salle ; Il y faisait le ménage, mais il était nourri, logé et il pouvait voir sa femme presque tous les jours.

    Par son action, le Docteur Frédebert Baylac a sauvé les vies de Bella et Gizella Wieder ainsi que de leur bébé Jean-Claude.

    Le 14 Février 2012 l’institut Yad Vashem a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Monsieur Baylac Frédebert

     

    Documents annexes

    Invitation  cérémonie BaylacInvitation cérémonie Baylac
    24 février 2013 18:43:53

    Articles annexes