Dossier n°12267 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2012

Maurice Simon

Année de nomination : 2012
Date de naissance : 11/08/1901
Date de décès : 22/01/1971
Profession : Ajusteur, tourneur

Georgette Simon Lependu

Année de nomination : 2012
Date de naissance : 19/03/1899
Date de décès : 17/12/1975
Profession : Nourrice
    Localisation Ville : Draveil (91210)
    Département : Essonne
    Région : Île-de-France

    L'histoire

    Les Simon en 1964
    Maurice et Georgette Simon ont caché et sauvé quatre enfants juifs pendant la guerre à Draveil en région parisienne.

    Régine Silberstein est née le 2 janvier 1935 à Paris 11ème. Son frère Bernard est né le 3 octobre 1936. Les parents travaillaient à Paris et il leur était impossible d’élever leurs deux enfants. C’est une collègue de travail qui recommande Georgette Simon à Draveil comme nourrice.

    Régine est restée chez les Simon de l’âge de 4 semaines jusqu’à ses 10 ans et son frère Bernard, de l’âge de 8 jours jusqu’à ses 9 ans.

    Pendant la guerre, le père Samuel Silberstein est fait prisonnier de guerre et la mère vit avec de faux papiers d’identité. A la fin de la guerre, la mère vient chercher les 2 enfants pour les ramener chez elle.

    Gisèle Corbet est née le 21 janvier 1941 à Paris. Elle est restée en nourrice chez les Simon de juillet 1942 à 1953. Sous l’occupation allemande, entre les bombardements et toutes les restrictions alimentaires, la mère de Gisèle trouve une nourrice à la campagne, loin de la capitale, pour garder son enfant. Elle rencontre ainsi les Simon. Gisèle est bien nourrie et entourée des meilleurs soins.

    Irène Mordski (dit Siennicki) est également élevée chez les Simon à Draveil. Fuyant les pogroms sévissant en Pologne, la famille maternelle d’Irène est parvenue en France à la fin de l’année 1911. David, le père est arrivé en France en 1930. Raflé comme juif étranger à l’été 1941, il est envoyé à Drancy puis est déporté à Auschwitz par le convoi N° 2 du 5/6/1942.

    En février 1944, la mère Szywa est raflée à Toulouse et déportée par le convoi N° 71 du 14/4/1944. Elle survit à sa déportation. C’est lorsqu’Irène a 14 ans que sa mère a pu la reprendre avec elle.

    Les Simon cachent également trois autres enfants juifs chez eux.  Les Simon savent que les enfants sont juifs et pour les protéger les font baptiser. Tous les enfants sont restés juifs. Tous ces enfants témoignent qu’ils ont été tendrement aimés et protégés par le couple Simon.

    Le 29 Février 2012, l’Institut Yad Vashem Jérusalem a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Maurice et Georgette Simon.

    David  Mordski et Irène

    Georgette et Maurice Simon

    Gisèle Corbet et Jeanne Vallerie

    Irène Trocherie en 1966

    Irène Trocherie au mariage Gisèle Bares-Corbet

    Les Simon en 1964

    Mariage Gisèle Corbet

    Maurice Simon dans sa cuisine

    Mariage de  André Guillaume neveu de Georgette Simon et Jeanne

    Mariage de André Guillaume neveu de Georgette Simon et Jeanne

    Documents annexes

    Aucun document

    Articles annexes

    Aucun autre article