Dossier n°12298
- Juste(s)
Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)
Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.
Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem
Les Justes
Année de nomination : 2011Silvain Bret
Année de nomination : 2011
Date de naissance : 14/02/1876
Date de décès : 15/07/1950
Profession : Cultivateur
Louise (Chavignaud) Bret
Année de nomination : 2011
Date de naissance : 14/03/1878
Date de décès : 11/02/1977
Profession : Agricultrice
Localisation Ville : Measnes (23360)
Département : Creuse
Région : Nouvelle-Aquitaine home
Louise BRET
Silvain BRET
Fuyant la Pologne Mosek et Esther Zylberspon arrivent séparément en France et se marient en 1924. Ils habitent dans le 11ème arrondissement à Paris. Le père ouvre une boutique de tailleur à proximité. Les Zylberspon ont trois filles, Fanny née en 1926, Léa née en 1927 et Sophie née en 1929. Après la défaite le commerce est géré par un administrateur aryen avant sa fermeture en mai 1943.
Durant l’été 1940, le père part seul se cacher à la campagne. Au moment de la rafle du Vel d’Hiv en juillet 1942, la Maman et ses trois filles Léa, Fanny et Sophie se réfugient dans une pièce située au-dessus du magasin avec quatre autres personnes. Elles sont ravitaillées par la femme du restaurateur voisin, ceci durant environ deux semaines.
Fin juillet 1942 la Maman et ses filles partent pour le Béarn, à Pau, puis à Aulus, dans l’Ariège jusqu’au 11 janvier 1943. Elles sont alors contraintes d’en repartir par la police et parviennent enfin au village de Méasnes dans la Creuse, où elles sont assignées à résidence, avec l’obligation de contrôles réguliers.
Elles sont mises en relation avec la famille Bret, qui exploite une ferme au Pontet située à plus d’un kilomètre du village. Une remise inhabitée est mise gracieusement à leur disposition chaque fois qu’une rafle est annoncée. Dans cette pièce unique, cinq autres personnes viennent aussi se cacher lors de chaque alerte. Les fermiers apportent à tous de la nourriture et prennent soin d’eux.
Joseph Stupp, réfugié autrichien né à Vienne en 1936 a vécu également caché dans cette remise avec sa grand-mère après la déportation de ses parents.
La famille Zylberspon réunie ne regagnera Paris qu’en janvier 1945.
Le 19 décembre 2011, l’Institut Yad Vashem Jérusalem a décerné le titre de Justes parmi les Nations à Monsieur Sylvain Bret et à son épouse Madame Louise Bret.