Dossier n°12375 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2012

Louis Vergnes

Année de nomination : 2012
Date de naissance : 11/10/1887
Date de décès : 09/04/1954
Profession : Cultivateur

Hortense Vergnes Guiraud

Année de nomination : 2012
Date de naissance : 12/04/1892
Date de décès : 10/10/1978
Profession : Cultivatrice
    Localisation Ville : Florensac (34510)
    Département : Hérault
    Région : Occitanie

    L'histoire

    Hortense VERGNES
     

    Louis Vergnes
    Robert Walcour (anciennement Weil) est né à Paris en 1923 dans une famille juive traditionaliste d’origine alsacienne. Ses parents Georges Weil né en 1885 à Vincennes et sa mère Suzanne Blum née en 1890 à Thann dans le Haut-Rhin se sont mariés à Belfort en 1920.

    La famille habitait dans le XIème arrondissement de Paris. Georges possédait une entreprise d’orfèvrerie dans l’IIIème arrondissement de la capitale. Cette entreprise a été mise sous administrateur judiciaire pendant l’occupation mais récupérée par la famille après la libération.

    Afin de protéger sa famille, Georges Weil avait envoyé sa femme, son fils et sa fille à Puy où se trouvaient une grande partie de leurs proches. Georges lui-même a été arrêté le 16 août 1941, envoyé à Drancy où il est resté pendant plus de deux ans et ensuite a été déporté par le convoi du 20 novembre 1943. Il est décédé à Auschwitz cinq jours plus tard.

    Le fils Robert n’a jamais parlé de cette période à sa famille, c’est après son décès en 1988 que sa femme et ses deux filles ont trouvé des vieilles photos et ont reconstitué son parcours pendant la guerre.

    Tandis que sa mère et sa sœur sont restées au Puy, Robert a intégré les Chantiers de la Jeunesse en mars 1942, il a travaillé dans la région jusqu’en septembre ou octobre 1942 quand il a  été exclu en tant que juif.

    Il contacte dès lors une famille de Saint-Pioch, à côté de Florensac chez qui il avait travaillé avec les Chantiers de jeunesse et leur demande de l’accueillir.

    Louis et Hortense Vergnes acceptent et il reste chez eux jusqu’à la libération. Ila était considérait comme un enfant de la famille, il appelait Hortense « sa seconde maman ». Il travaillait au champ, labourait, faisait les vendanges. Il était copain avec les jeunes du village. Grâce à la famille Vergnes, le secrétaire de mairie lui avait procuré des papiers au nom de Robert Well, fils de Georges Well et de Suzanne Blanc.

    Le 17 avril 2012, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Monsieur Vergnes Louis & à son épouse Hortense.

    Documents annexes

    Invitation  cérémonie VergnesInvitation cérémonie Vergnes
    19 décembre 2013 11:35:37

    Articles annexes

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