Dossier n°12472 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2012

René Cordeau

Année de nomination : 2012
Date de naissance : 29/01/1897
Date de décès : 08/08/1975
Profession : Maréchal-Ferrant, forgeron

Eugénie (Bordaraud) Cordeau

Année de nomination : 2012
Date de naissance : 20/12/1902
Date de décès : 20/01/1966
Profession : Couturière
    Localisation Ville : Chenon (16460)
    Département : Charente
    Région : Nouvelle-Aquitaine

    Personnes sauvées

    Cérémonies

      Date de Cérémonie de reconnaissance: 21 Octobre 2013

      L'histoire

      René et Eugénie CORDEAU et leur fils
      Hersch  Vogelhut est arrivé en France en 1920 venant de Pologne. Sa femme d’origine roumaine est née à Paris. De leur union naissent deux enfants Daniel en 1925 et Robert en 1929. La famille habitait dans le XIXième arrondissement de Paris. Ils étaient chapeliers et leur entreprise était assez importante, leurs clients  venaient tant de France que de l’étranger.

      Lorsque la situation lui apparaît devenir trop dangereuse pour les juifs, Hersch Vogelhut fait appel à ses relations pour protéger sa famille et il s’adresse à René Cordeau qui habitait Chenon en Charente. Mais en décembre 1941, la gendarmerie allemande vient l’arrêter. Il est interné à Compiègne et partira par le premier convoi pour Auschwitz le 27 mars 1942, sans retour. Quelques heures après les allemands reviendront pour chercher le frère aîné Daniel. Mais la mère et ses deux fils ont eu le temps de se cacher chez des voisins. Ils vont alors se rendre à Chenon et confier le jeune Robert âgé de 13 ans à la famille Cordeau.

      Daniel et sa mère vont partit travailler dans les usines de al ville de Caussade (Tarn-et-Garonne), capitale du chapeau piqué. Daniel sera arrêté par la suite à l’usine, envoyé en Allemagne et libéré par les Américains en 1945.

      En août 1944, la mère de Robert vient chercher son fils chez les Cordeau. René Cordeau lui remet alors dans leur totalité les 50000 francs qu’elle lui avait confié pour les frais de l’enfant ; René Cordeau prétexta que le petit avait aidé aux champs et qu’il n’avait eu nul besoin de cet argent ; Robert Vogelhut témoigne avoir été traité comme un fils. Les deux familles sont restées très liées après la guerre et perdurent jusqu’à nos jours.

      Le 20 novembre 2012 L’Institut Yad vashem Jérusalem a décerné le titre de Juste parmi les nations à Monsieur Cordeau René et sa femme Eugénie.

      Documents annexes

      Invitation  cérémonie CordeauInvitation cérémonie Cordeau
      8 octobre 2013 10:51:51

      Articles annexes

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