Dossier n°12504 - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2013

Jean Fanton

Année de nomination : 2013
Date de naissance : 29/12/1894
Date de décès : 02/07/1983
Profession : Chef d’entreprise

François Fanton

Année de nomination : 2013
Date de naissance : 16/12/1899
Date de décès : 17/04/1976
Profession : Directeur technique d’une tréfilerie
    Localisation Ville : Saint-Fons (69190)
    Département : Rhône
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    Personnes sauvées

    Cérémonies

      Date de Cérémonie de reconnaissance: 29 Juin 2014

      L'histoire

      Jean-Louis FANTON et sa femme Eugénie CELLARD à la roseraie du parc de la Tête d'or à Lyon
      La famille Médina est arrivée du Maroc et s’est installée en France à Saint-Fons dans le département du Rhône en 1924. Elle est composée des parents, Léon et Fréa et leurs deux filles Simy née à Tanger en 1921 et Esther en 1923. Le père a été embauché assez rapidement dans une usine de produits chimiques et colorants. Vers 1928, la mère travaille dans une autre usine pharmaceutique. Cinq autres enfants naissent : Jacob en 1928, Aïch en 1930, Perlette en 1931, David en 1934 et Albert en 1935.

      En décembre 1942, après l’occupation de la zone libre par les Allemands, le père Léon Médina décède des suites d’une grave maladie. Jacob, l’aîné des garçons commence à travailler dans une tréfilerie pour aider la famille à survivre. Simy, l’aînée y travaille aussi.

      Début 1943, le directeur de l’usine où travaille Fréa Médina l’appelle pour l’informer qu’il ne peut plus la garder à cause de la Gestapo qui venait souvent chercher des Juifs. Sur ses conseils, la mère et les cinq enfants qui ne travaillent pas partent se cacher dans le Beaujolais du côté d’Aigueperse. Avec l’appui du maire du village et l’aide des maquisards locaux pour l’approvisionnement en nourriture, ils ont trouvé une pièce pour se loger.

      A cause des contrôles de la Gestapo et craignant d’être dénoncés, Simy et Jacob Médina avaient peur de sortir de l’usine. Le directeur général de l’entreprise, Monsieur Jean-Louis Fanton et son frère, Monsieur François-Emile Fanton, le directeur de la production, prenant le risque d’être dénoncés aussi, les autorisèrent à dormir dans l’usine pendant plusieurs mois. Ils leur fournissaient aussi de la nourriture. Simy et Jacob finirent par rejoindre leur famille dans le Beaujolais où ils restèrent cachés jusqu’à la Libération.

      Le 19 février 2013, l’Institut Yad Vashem Jérusalem a décerné le titre de Justes parmi les Nations à Monsieur Jean-Louis Fanton et à Monsieur François-Emile Fanton.

       

      Documents annexes

      Invitation cérémonieInvitation cérémonie
      3 février 2018 06:29:29
      Article de presse - le progrès du 29/06/2014Article de presse – le progrès du 29/06/2014
      20 septembre 2014 09:32:12
      Article de presse - Le progrès du 30/06/2014Article de presse – Le progrès du 30/06/2014
      20 septembre 2014 09:31:40

      Articles annexes