Dossier n°12535 - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2013

Rodolphe Ménigault

Année de nomination : 2013
Date de naissance : 29/06/1903
Date de décès : 08/03/1968
Profession : Cheminot, sous-chef d’équipe des poseurs « un taupier »

Marie-Madeleine (Cribellier) Ménigault

Année de nomination : 2013
Date de naissance : 07/07/1905
Date de décès : 19/02/1992
Profession : Gérante de halte, chef de gare
    Localisation Ville : Audeville (45300)
    Département : Loiret
    Région : Centre-Val de Loire

    Personnes sauvées

    Cérémonies

      Date de Cérémonie de reconnaissance: 06 Juillet 2014

      L'histoire

      MENIGAULT Marie-Madeleine
       

      MENIGAULT Rodolphe
      Les parents de Micheline, Sora et Moise LAJZEROWICZ, originaires tous les deux de Pologne se sont mariés à Paris en 1933. Ils habitaient  dans le 20ème arrondissement de Paris. Le père était tricoteur à domicile. Moïse s’inquiète de l’aggravation de la situation des Juifs. En mai 1941, c’est la rafle des Juifs étrangers il décide donc de fuir en zone libre.

      Pendant les années d’occupation 1940-1941, Sora, la mère allait à la campagne pour se procurer de la nourriture. Elle descendait à la gare d’Audeville dans le Loiret et elle sympathise avec le chef de gare Madame Menigault. Cette dernière accepte de prendre Micheline en pension pendant un mois pendant l’été 1941 et elle y retourne en juillet 1942. Monsieur Menigault était aussi cheminot, le couple avait trois enfants : Jeanine 16 ans, Bernard 12 ans et Rémy 5 ans.

      La mère de Micheline échappe à la rafle du Vel d’Hiv en juillet 1942 et elle rejoint sa fille à Audeville. Madame et Monsieur  Menigault vont présenter les fugitifs comme leur belle-sœur et nièce. Micheline va à l’école avec Rémy pendant l’année scolaire 1942-1943 sous le nom de Martin. Madame Menigault veillait à ce que la mère de Micheline ne se montre pas quand un train arrivait et elle ramassait les lettres que les gens lançaient des trains à bestiaux, son mari qui allait souvent en zone libre pour son travail transportait des messages dans sa pompe à vélo.

      En septembre 1943 le maire du village indique à la famille Menigault que des bruits circulent sur le fait qu’elle garde des juifs, le bourg comptait 90 habitants. En effet malgré l’insistance du curé,  Micheline n’a pas fréquenté le catéchisme sa mère y était fortement opposée.

      La mère et la fille se rendent d’abord chez des amis des Menigault, cheminots aussi à Etampes où la mère trouve un logement, le père les rejoint. Micheline va à l’école pendant l’année scolaire 1943-1944 à Etampes sous le nom de Lasserovic.

      Le 5 février 2013, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné le titre de Justes parmi les Nations à Monsieur Rodolphe Menigault et son épouse Madame Marie-Madeleine Menigault. 

      Cérémonie

      Equipe des poseurs

      Maman gare

      Tournée inspection

      Documents annexes

      Article de presseArticle de presse
      23 novembre 2014 10:11:14
      Invitation cérémonie MénigaultInvitation cérémonie Ménigault
      23 novembre 2014 10:10:52

      Articles annexes