Les Justes
Année de nomination : 2013Rodolphe Ménigault
Année de nomination : 2013Date de naissance : 29/06/1903
Date de décès : 08/03/1968
Profession : Cheminot, sous-chef d’équipe des poseurs « un taupier »
Marie-Madeleine (Cribellier) Ménigault
Année de nomination : 2013Date de naissance : 07/07/1905
Date de décès : 19/02/1992
Profession : Gérante de halte, chef de gare
Département : Loiret
Région : Centre-Val de Loire
Personnes sauvées
Cérémonies
L'histoire
MENIGAULT Marie-Madeleine
MENIGAULT Rodolphe
Les parents de Micheline, Sora et Moise LAJZEROWICZ, originaires tous les deux de Pologne se sont mariés à Paris en 1933. Ils habitaient dans le 20ème arrondissement de Paris. Le père était tricoteur à domicile. Moïse s’inquiète de l’aggravation de la situation des Juifs. En mai 1941, c’est la rafle des Juifs étrangers il décide donc de fuir en zone libre.
Pendant les années d’occupation 1940-1941, Sora, la mère allait à la campagne pour se procurer de la nourriture. Elle descendait à la gare d’Audeville dans le Loiret et elle sympathise avec le chef de gare Madame Menigault. Cette dernière accepte de prendre Micheline en pension pendant un mois pendant l’été 1941 et elle y retourne en juillet 1942. Monsieur Menigault était aussi cheminot, le couple avait trois enfants : Jeanine 16 ans, Bernard 12 ans et Rémy 5 ans.
La mère de Micheline échappe à la rafle du Vel d’Hiv en juillet 1942 et elle rejoint sa fille à Audeville. Madame et Monsieur Menigault vont présenter les fugitifs comme leur belle-sœur et nièce. Micheline va à l’école avec Rémy pendant l’année scolaire 1942-1943 sous le nom de Martin. Madame Menigault veillait à ce que la mère de Micheline ne se montre pas quand un train arrivait et elle ramassait les lettres que les gens lançaient des trains à bestiaux, son mari qui allait souvent en zone libre pour son travail transportait des messages dans sa pompe à vélo.
En septembre 1943 le maire du village indique à la famille Menigault que des bruits circulent sur le fait qu’elle garde des juifs, le bourg comptait 90 habitants. En effet malgré l’insistance du curé, Micheline n’a pas fréquenté le catéchisme sa mère y était fortement opposée.
La mère et la fille se rendent d’abord chez des amis des Menigault, cheminots aussi à Etampes où la mère trouve un logement, le père les rejoint. Micheline va à l’école pendant l’année scolaire 1943-1944 à Etampes sous le nom de Lasserovic.
Le 5 février 2013, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné le titre de Justes parmi les Nations à Monsieur Rodolphe Menigault et son épouse Madame Marie-Madeleine Menigault.
Documents annexes
Article de presse 23 novembre 2014 10:11:14 | |
Invitation cérémonie Ménigault 23 novembre 2014 10:10:52 |