Dossier n°12548 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2013

Marcel Plancoulaine

Année de nomination : 2013
Date de naissance : 29/06/1903
Date de décès : 28/11/1985
Profession : Quincailler

Marie-Jeanne (Beugnon) Plancoulaine

Année de nomination : 2013
Date de naissance : 18/04/1911
Date de décès : 02/09/1989
Profession : Quincaillère
    Localisation Ville : Saint-Germain-du-Bois (71330)
    Département : Saône-et-Loire
    Région : Bourgogne-Franche-Comté

    Personnes sauvées

    Cérémonies

      Date de Cérémonie de reconnaissance: 06 Janvier 2014

      L'histoire

      Marcel Plancoulaine
      Il s’agit de l’histoire d’un garçon juif âgé de 12 ans né en 1931. Il habitait à Paris avec sa mère Olga et sa grand-mère Fanny. Sa mère était née à Saint-Pétersbourg en octobre 1895 et est décédée à Paris en 1997. Il n’y a aucune information concernant le père George Dreyfus.

      Un soir, Le garçon fut arrêté par deux policiers français, alors qu’il jouait dehors après l’heure du couvre-feu. Il portait l’étoile jaune et a été amené à la gestapo. Par chance, il fut libéré le lendemain matin car à cette époque, on n’arrêtait pas encore les enfants.

      Lors de la rafle du Vel d’Hiv en juillet 1942, la concierge de l’immeuble avertit la mère de leur imminente arrestation. Ils parvinrent à s’enfuir en prenant les escaliers de service de l’immeuble. Ils se cachèrent pendant quelques jours chez une voisine dans l’immeuble.

      La mère et la grand-mère restèrent sur Paris avec des faux papiers. La mère travailla chez un graveur durant toute la durée de la guerre.

      L’enfant Edouard-Serge fut envoyé à divers endroit par sa maitresse d’école Alice Bernard. Tout d’abord chez les parents de la maitresse d’école, puis dans un établissement dirigé par des Jésuites et enfin dans différentes familles. On ignore combien de temps il resta dans chacun de ces endroits.

      Puis il fut caché dans une ferme dans un petit village où il gardait les vaches. Un jour, plusieurs vaches s’enfuirent. Le fermier très en colère l’expulsa. Il le fit monter dans un car en direction de Saint Germain du Bois. Alors qu’il descendait du bus, seul et effrayé, sans savoir où aller, il fut repéré par hasard par M. Plancoulaine. Il lui demanda où et chez qui il allait. Le garçon lui répondit qu’il ne savait pas. M. Plancoulaine eut pitié de lui et l’amena chez lui. Edouard y restera pendant deux ans.

      La famille savait qu’il était juif et lui dirent de ne le révéler à personne. Il alla à l’école en gardant son nom de famille. Afin de ne pas éveiller les soupçons, il devint le premier de la classe dans les cours de catéchisme. Il devint l’ami de Jean, fils des Plancoulaine qui accueillit Edouard comme un frère.

      Le couple Plancoulaine accueillit chez eux pendant deux ans un jeune garçon juif abandonné. Ils savaient qu’il était juif et ils étaient conscients du danger de leur démarche. Ils cachèrent aussi un couple de juifs alsaciens.

      M. Plancoulaine état Maire adjoint et connaissait les lois de l’époque. Lors des descentes de la police française, M. Plancoulaine cachait ses protégés dans les différents greniers des maisons à proximité de la sienne.

      Après la guerre, ils restèrent en relation. Un des enfants d’Edouard raconte l’émotion qui étreignait son père chaque fois qu’il évoquait la famille Plancoulaine et du jour ou descendant d’un car sans savoir où aller, un homme lui tendit la main.

      Le   19 Février 2013, l’Institut Yad Vashem Jérusalem a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Monsieur Plancoulaine Marcel & son épouse Marie-Jeanne.

       

       

      Famille PLANCOULAINE

      Edouard Luntz

      Marcel & Marie-Jeanne PLancoulaine avec Edouard Luntz en 1943

      Documents annexes

      Discours Thomas Luntz, fils d'Edouard Luntz, enfant sauvéDiscours Thomas Luntz, fils d'Edouard Luntz, enfant sauvé
      23 janvier 2014 10:07:32
      Discours Jean PlancoulaineDiscours Jean Plancoulaine
      23 janvier 2014 10:06:27
      Invitation  cérémonie PlancoulaineInvitation cérémonie Plancoulaine
      18 janvier 2014 09:50:37

      Articles annexes

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