Dossier n°12551 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2013

Maria Winnicka Jaroszewicz

Année de nomination : 2013
Date de naissance : 31/12/1912
Date de décès : 09/03/1979
Profession : Sans profession
    Localisation Ville : Varsovie ()
    Département :
    Région :

    Personnes sauvées

    L'histoire

    Winnicka Maria
    Franziska Scheinwechsler était une institutrice. Elle avait un fils prénommé Wojciech âgé de 8 ans et ils vivaient dans le ghetto de Varsovie. Un jour où Franciszka travaillait, il y eut une rafle des enfants du ghetto. De nombreux enfants furent rassemblés sur la place d’appel pour être envoyés dans les camps de la mort.

    Quand Franciszka rentra chez elle ce jour-là, elle découvrit que son fils faisait partie de ces enfants. Elle contacta Maria Winnicka, une connaissance polonaise et la supplia de l’aider à sauver son fils. Winnicka contacta un policier qu’elle connaissait pour l’accompagner et ils se rendirent sur la place d’appel. Elle avait des papiers ariens et une croix chrétienne qu’elle avait preparée pour Wojciech. Mais c’était trop tard. Les enfants étaient déjà dans un train. Maria courut le long du train, appelant Wojciech. En vain.

    Franciszka passa alors tout son temps à essayer de s’échapper du ghetto. Elle se débrouilla pour se procurer des papiers d’identité ariens et réussit à s’enfuir fin 1942. A cette époque, Maria était enceinte de presque neuf mois et cherchait une cachette pour Franciszka. Elle trouva deux sœurs qui acceptèrent de la cacher dans leur remise à outils. Mais malheureusement cette cachette se révéla rapidement dangereuse.

    Franciszka chercha une autre cachette et rencontra Klementyna Porowska qui avait été sa professeure de français. Elle suggéra que Franciszka, dont la fausse identité était maintenant “Natalia Obr?bska” s’installe chez elle. Elles passèrent ainsi une année ensemble jusqu’au soulèvement du ghetto de Varsovie en 1944. Vivre à Varsovie devint encore plus dangereux qu’auparavant  au point que Klementyna emmena Franciszka chez son oncle jusqu’à la fin de la guerre.

    Après la guerre Franciszka essaya de contacter Maria et d’aller la voir, mais Maria refusa. Selon son fils, Maria ne supportait pas de voir quelqu’un dont toute la famille avait été assassinée ou de recevoir la moindre récompense.

    Le 19 février 2013, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Madame Maria Winnicka et à Madame Klementyna Porowska.

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