Dossier n°12555 - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

René Henri-Alphonse Simier

Année de nomination : 2013
Date de naissance : 30/09/1897
Date de décès : 25/10/1980
Profession : Taxi, ambulancier, Bûcheron

Anna Mickaëlle-Augustine Simier Guerineau

Année de nomination : 2013
Date de naissance : 20/04/1901
Date de décès : 11/06/1989
Profession : Femme de ménage
    Localisation Ville : Poncé-sur-le-Loir – Lieu-dit : La Tendrière (72340)
    Département : Sarthe
    Région : Pays-de-la-Loire

    Personnes sauvées

    L'histoire

    La famille Racimora est arrivée de Pologne dans les années 1929 – 1930. D’abord le père Nuta, accompagné de son fils Maurice, puis la mère Marjem avec la fille Rosa et le fils Robert. Henri naît en 1931 à Paris. Vers 1933, le père ouvre un salon de coiffure mixte rue Pixéricourt à Paris 20ème. Marjem décède début novembre 1941. Rosa est arrêtée en 1942 et est déportée avec son mari à Auschwitz. Ils ne reviendront pas.

    Au début de l’année 1943, Nuta Racimora décide de cacher son jeune fils Henri et s’adresse à un voisin qui parle à un prêtre catholique, l’Abbé Goetz. Celui-ci dirigeait un patronage rue de Pelleport à Paris et organisait tous les étés un camp de vacances et envoyait les enfants du patronage dans un village de la Sarthe, à Poncé sur Loir. Monsieur et Madame Simier acceptent d’accueillir Henri. Il se sent très bien dans cette famille et y reste de mars 1943 à novembre 1944.

    Henri établit dès le début une très bonne relation avec Claude, le fils des Simier. Comme l’enfant n’a pas de papiers, ils décident de déclarer qu’Henri se trouvait chez eux en convalescence après une longue maladie qui l’avait beaucoup fatigué et qu’il avait besoin de repos.

    Henri Racimora se rappelle qu’il « n’a jamais manqué de rien ». Il aimait travailler dans le jardin, mais on ne le laissait jamais seul. En 1944, Maurice, le frère d’Henri, est également très bien accueilli par les Simier. Maurice ramène Henri à Paris où il a retrouvé son père Nuta et son autre frère Robert.

    Henri  commence à travailler comme garçon coiffeur et une année plus tard comme coiffeur.

    Henri a gardé des relations avec la famille Simier qu’il est retourné voir régulièrement après la guerre.

    Le 26 mai 2013, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah,  a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Monsieur René Simier et à son épouse Anna .