Dossier n°12556 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Lucien Edoaurd Lirou

Année de nomination : 2013
Date de naissance : 19/08/1913
Date de décès : 26/03/2009
Profession : Boulanger
    Localisation Ville : Pau (64000)
    Département : Pyrénées-Atlantiques
    Région : Nouvelle-Aquitaine

    L'histoire

    La famille Goltzmann, le père, la mère et les leurs quatre enfants vivaient à Paris. Berish Goltzmann, le père est déporté à Auschwitz par le convoi N° 3 du 22/06/1942 quant à leur fils, Maurice Goltzmann 17 ans, il part en zone libre, et rejoint à Pau sa famille,  Rosa et Benjamin Kokh, Simone et Bernard Grymberg. La mère, Déborah Mass Goltzmann achète son pain dans la boulangerie de Lucien Lirou qui fournit en pain le maquis, le camp de Gurs. Une relation d’amitié et de confiance naît entre Simone Goltzmann (née 1915), Rosa Goltzmann (née en 1913) et lui. Le danger augmentant, Lucien Lirou conduit les familles Kokh et Grymberg dans son village natal, Plaisance-du-Gers. Son ami, le Dr James, maire du village, met à disposition une maison. Rosa, Simone et Maurice sont inquiets pour leur mère et leur sœur Esther restées à Paris. Lucien Lirou décide d’aller les chercher. Son frère, Jean Lirou, qui travaille à l’office du blé, leur procure de faux papiers. Esther prend l’identité de Gilberte Richard chez qui elle vit cachée rue d’Avron. Lucien Lirou, Debra et Esther prennent le train à la gare d’Austerlitz, à Paris, afin de gagner Pau. Le voyage est un cauchemar car les contrôles se succèdent. Lucien Lirou veille sur Debora Goltzmann, affolée. Elle a pour recommandation de ne pas parler à cause de son accent. Esther se cache dans la soute à bagages. Le trio descend du train à MORCENX situé à 150km de Pau. Des amis Resistants fournissent une bicyclette à Esther qui  se rend, ainsi, à Pau. Une voiture prend en charge Lucien et Déborah Goltzmann. Des policiers français arrêtent Esther. Maurice parviendra à la faire libérer le lendemain. Lucien la conduit pour la mettre en sécurité, à Plaisance-du-Gers. Esther, elle a 20 ans, est logée 50 rue de Castelnau chez Lucien Lirou, elle aide aux travaux de la boulangerie, et côtoie la mère et l’épouse de Lucien Lirou. Lucien Lirou est également venu en aide à la sœur de Berish Golzmann, qui malheureusement meurt d’une pleurésie. À la libération, Esther Goltzmann rentre à Paris. Lucien Lirou a aidé, pendant la guerre, les familles Goltzmann, Kokh, Grymberg. Il n’a pas hésité à chercher à Paris, pour les conduire, en train, à Pau, Debora Goltzmann et sa fille Esther.

    Le 13 Mars 2013, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Monsieur Lucien Lirou, le titre de Juste parmi les Nations.

    Invitation cérémonie LirouInvitation cérémonie Lirou

    Articles annexes
    Plaisance. Lucien Lirou, Juste parmi les Nations