Dossier n°12595 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Antoine Sala

Année de nomination : 2013
Date de naissance : 07/10/1875
Date de décès : 11/05/1960
Profession : Coiffeur

Henriette Sala

Année de nomination : 2013
Date de naissance : 01/01/1904
Date de décès : 13/03/1980
Profession :

Louise Sala

Année de nomination : 2013
Date de naissance : 04/05/1908
Date de décès : 15/07/1985
Profession :

Marie-Paule (Sala) Angéli

Année de nomination : 2013
Date de naissance : 28/08/1911
Date de décès : 22/08/1994
Profession :

Giovanni Angéli

Année de nomination : 2013
Date de naissance : 10/05/1907
Date de décès : 01/06/1994
Profession :
    Localisation Ville : Pau (64000)
    Département : Pyrénées-Atlantiques
    Région : Nouvelle-Aquitaine

    L'histoire

    Antoine Sala était coiffeur à Pau. Il habitait avec ses enfants, René, Henriette et Louise. Sa fille, Marie-Paule était mariée avec Giovanni Angéli et ils habitaient un petit appartement avec leurs deux enfants, Yvan et Marco, près de chez Antoine Sala.

    En 1942, ces deux familles vont cacher le petit Henri Lazare Dzik, un jeune garçon juif arrivé de Paris. Au début de la Seconde Guerre mondiale, Maurice Dzik, le père d’Henri Dzik s’était engagé comme volontaire dans l’armée française. Démobilisé à Pau après la défaite, il décide de rester dans cette ville tandis que son épouse Anna et Henri restent à Paris.
    Durant l’été 1943, Henri Lazare Dzik est envoyé en vacances dans un groupe juif à La Varenne. Le jour de la rafle du Vel d’hiv’, le 16 juillet 1942, Anna parvient à échapper à la police française et quitte Paris avec sa soeur Esther et l’une de leurs voisines. Elle rentre à Paris avec sa sœur et vient chercher Henri. Ils passent tous les trois la ligne de démarcation et rejoignent Maurice Dzik à Pau. Ils entrent en contact avec la famille d’Antoine Sala, qui accepte de prendre en charge le petit Henri Dzik. Henri Dzik sera traité comme un membre de la famille et s’attache aux enfants de Marie-Paule, en particulier Yvan qui a le même âge que lui. Il passe ses journées chez les Angéli et dort chez Antoine Sala. Maurice Dzik rejoint les Forces françaises en Afrique du Nord. A la fin de la guerre, il revient chercher Henri et rentrent à Paris Les deux famille resteront en contact quelques temps, avant que la vie ne les éloignent.
    Ils se retrouvent grâce au fils d’Henri, interrogeant son père sur sa vie durant la guerre.

    Le 25 Août 2013 , Yad Vashem – Institut Internationale pour la Mémoire de la Shoah a décerné, à Giovanni & Marie-Paule Angéli ainsi qu’à Antoine, Henriette & Louise Sala, le titre de Juste parmi les Nations.

    Henri Dzik et les descendants des sauveurs

    Henri Dzik et les descendants des sauveurs




    Mis à jour il y a 3 mois.