Dossier n°12654 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2013

Marie (Gilles) Legout

Année de nomination : 2013
Date de naissance : 17/11/1902
Date de décès : 17/08/1991
Profession : Vigneronne
    Localisation Ville : Baule (45130)
    Département : Loiret
    Région : Centre-Val de Loire

    Personnes sauvées

    Cérémonies

      Date de Cérémonie de reconnaissance: 29 Septembre 2014

      L'histoire

      Marie Legout
      Elle était veuve de guerre. Entre 1929 et 1938  elle est gouvernante dans des familles à l’étranger dont une en Allemagne. A la déclaration de guerre, elle s’engage comme auxiliaire médicale volontaire sur le front de Lorraine. Démobilisée le 14 juin 1940, elle est rapatriée à son domicile le 25 juillet 1940.

      Sa maison fut réquisitionnée par les allemands de juin à décembre 1940  et de janvier à juillet 1941.

      Elle est mise en relation avec le  Père DEVAUX (N.D. de SION ) par l’intermédiaire probable  d’une assistante sociale Mlle HUE. Elle va être chargée de placements d’enfants dans le Loiret et notamment d’enfants juifs.

      De 1942 à 1944, plusieurs personnes juives isolées ou en famille vont trouver asile chez elle.

      Arrêtée en août 1944 et détenue jusqu’en février 1945 par les FFI, elle est suspectée d’avoir dénoncée la gouvernante de l’abbé PASTY (résistant). Elle est relâchée faute de preuves et indemnisée par le Conseil d’Etat en octobre 1954.

      De décembre 1945 à février 1947, elle dirige une maison d’enfants du COSOR (Comité des œuvres sociales de la Résistance) à Chateldon. Elle devient ensuite secrétaire médicale à la Sécurité Sociale à Paris.

      Un courrier du Père DEVAUX en date du 22-12-1946 atteste que l’œuvre N.D de SION a confié à Mme LEGOUT en 1942-43-44 une quarantaine d’enfants juifs pour « les cacher et les faire élever » Aucun enfant n’a été découvert ou livré.

      Témoignage de Bernard BIRKAN

      David BIRKAN et son épouse Luba, née KLUBSKA tous deux nés à Lodz en Pologne ont fui l’antisémitisme de leur pays. Luba arrive à Paris en 1928 et David en 1931.

      Deux enfants naissent de leur union, Bernard le 2 mars 1937 et Marcel Guy le 19 février 1942.

      David était comptable et représentant de commerce. Ils habitaient dans le10ème arrondissement.

      David est arrêté el 20 août 1941 à son domicile. Il est interné à Drancy et déporté à Auschwitz par le convoi n°3 du 22 juin 1942. Il y mourra le 21 août 1942.

      Luba reste avec ses enfants à Paris. Ils sont arrêtés lors de la rafle du Vel d’Hiv, mais échappent à l’internement grâce à l’intervention d’un policier.

      Luba confie ses enfants aux sœurs de N.D. de Sion et se réfugie chez une dentiste de sa connaissance tandis que ses enfants sont accompagnés en province.

      Luba va pouvoir rejoindre ses enfants quelque temps plus tard dans le Loiret, vraisemblablement  dans le village de Messas, et par l’intermédiaire de  Marie LEGOUT seront cachés dans une ferme. Ils y resteront jusqu’à la libération.

       Témoignage de Erich WEINHEBER

      Ce témoin, âgé de 20ans en 1943 fut hébergé chez Marie LEGOUT ans d’août 1943 à septembre 1944.

      Réfugié autrichien’ il était apprenti fourreur et habitait dans le 18ème arrondissement à Paris.

      Sa mère avait fait la connaissance de Marie LEGOUT. Il avait pour identité Raymond VENBER. Il dit que la maison de Marie LEGOUT était pour ses protégés comme un petit paradis. Marie LEGOUT s’efforçait de lui apprendre le français qu’il parlait à peine.

      Le 27 novembre 2013 l’Institut yad Vashem de Jérusalem a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Madame Legout Marie.

      en 1946 Madame Birkan et ses deux fils Bernard 9 ans et Marcel 4 ans

      Documents annexes

      Invitation cérémonie LegoutInvitation cérémonie Legout
      14 mars 2015 09:54:24

      Articles annexes

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