Dossier n°12701 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2014

Jean Delay

Année de nomination : 2014
Date de naissance : 19/12/1879
Date de décès : 06/12/1960
Profession : Evêque
    Localisation Ville : Marseille (13000)
    Département : Bouches-du-Rhône
    Région : Provence-Alpes-Côte d’Azur

    L'histoire

    Issu d’une famille d’industriels de la Loire, Jean Delay est né à Lorette le 19 décembre 1879. Il fait ses études chez les maristes à Saint-Chamond puis au séminaire français de Rome. 
    Ordonné prêtre en octobre 1902, il est nommé évêque auxiliaire de Lyon en 1928, puis à Saint-Etienne de 1928 à 1937.

    Il est nommé évêque de Marseille en 1937. 
    Après la défaite de la France, Mgr Jean Delay exprime sa désolation : « Comment traduire nos angoisses, nos déceptions, notre immense tristesse devant le destin douloureux de notre chère patrie ? »

    Au début de l’occupation, comme beaucoup de Français, il accorde une certaine confiance au régime de Vichy et lorsque le Maréchal vint à Marseille, il l’accueillit solennellement à la cathédrale.
    Mais, très vite, il s’inquiéta de l’arrestation des juifs et protesta vigoureusement dès septembre 1942 dans une lettre pastorale : 
    « Arrêter en masse, uniquement parce qu’ils sont juifs et étrangers, des hommes, des femmes et des enfants qui n’ont commis aucune faute personnelle, dissocier les membres d’une même famille et les envoyer peut-être à la mort, n’est-ce pas violer les lois sacrées de la morale et les droits essentiels de la personne humaine et de la famille, droits qui viennent de Dieu ? ».

    L’aide apportée aux Juifs par les dominicains de Marseille, les soeurs de Sion et le père Marie-Benoît est encouragée par Mgr Jean Delay.
    Mgr Jean Delay mettait tout en oeuvre pour obtenir des libérations, des sursis ou obtenir de faux papiers.
    Le diocèse de Marseille disposait d’un réseau complet de sauvetage qui s’étoffa encore après la rafle du 26 août 1942.

    Le 5 mai 1947 Mgr Jean Delay consacra l’église du Sacré Cœur à Marseille et dit la première messe. 
    Il est nommé archevêque de Marseille en 1948 et le restera jusqu’en 1956.

    Le 6 septembre 1956 Mgr Delay, âgé de 77 ans, démissionne pour raison de santé. Il décède le 6 décembre 1966 dans la maison des prêtres de Saint François de Sales à Vernaison (Rhône).

    Le 30 juin 2014, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Monseigneur Jean Delay.

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