Dossier n°12710 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2013

François Bouilhac

Année de nomination : 2013
Date de naissance : 17/10/1903
Date de décès : 30/11/1963
Profession : Cultivateur

Maria Bouilhac Bordas

Année de nomination : 2013
Date de naissance : 09/09/1909
Date de décès : 18/07/2002
Profession : Cultivatrice
    Localisation Ville : Saint-Clément (19700)
    Département : Corrèze
    Région : Nouvelle-Aquitaine

    L'histoire

    Menasze et Dina Siekierski, natifs de Varsovie en Pologne sont arrivés à Paris en 1925, après la naissance de leur fils Zeilig. Le père exerce la profession de chemisier.  Avant la guerre naissent à Paris trois fils, Léon en 1925, Jacques en 1932 et Bernard en 1937.

    Au moment de la débâcle de juin 1940, la famille fuit Paris et s’installe tant bien que mal en Corrèze, près de Tulle, où elle est rapidement recherchée par la police.

    Le 27 avril 1941, Dina accouche à Tulle de son cinquième fils, André. Du fait qu’elles la savent en danger, les bonnes sœurs gardent et cachent Dina et son bébé durant près de dix-huit mois. Pendant ce temps, Menasze est interné au GTE (Groupement de Travailleurs Etrangers) à Soudeilles en Corrèze jusqu’au démantèlement du camp en 1942.

    Jacques est employé comme berger dans une ferme isolée mais ne se souvient pas du nom des fermiers. Léon et Bernard sont cachés dans le préventorium de Servières-le-Château en Corrèze.

    Après sa sortie du camp, Menasze intègre un réseau de Résistance, où il fait la connaissance de François Bouilhac, Résistant communiste. Zeilig appartient aussi à ce Réseau et assure la liaison entre ses parents et tous ses frères. Alors que Dina quitte l’hôpital, il faut trouver une famille d’accueil pour le petit André et c’est la famille Bouilhac, sollicitée, qui va l’accueillir à Lagarde-Enval. Ce couple de cultivateurs modestes a deux filles, Odette et Janine. Le petit garçon trouve dans ce foyer protection et amour désintéressé. Il éprouve beaucoup de chagrin  lorsqu’il doit quitter la ferme à la fin de la guerre et reste profondément attaché à la famille de ses sauveurs.

    En 1944, une petite fille prénommée Huguette naît mais le couple ne tarde pas à se séparer. Dina part avec tous ses enfants à Sao Paulo au Brésil où elle décèdera en 1964. Jacques vivra au Brésil.

    Zeilig épouse Denise Caraco et André épouse Véra Kenigsztejn-Schidlow. Les deux couples font leur Aliah et s’installent en Israël. Léon et Bernard retournent vivre en France.

    Le 12 novembre 2013, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné le titre de Justes parmi les Nations à Monsieur François Bouilhac et à son épouse Madame Maria Bouilhac.

    Documents annexes

    Article de presse - La montagne du 27/10/2014Article de presse – La montagne du 27/10/2014
    22 janvier 2018 18:13:56
    Invitation cérémonieInvitation cérémonie
    22 janvier 2018 18:13:20

    Articles annexes