Dossier n°12719 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2014

Marie-Louise Aubrespin Dedieu

Année de nomination : 2014
Date de naissance : 31/01/1912
Date de décés : 16/08/2009
Profession : femme au foyer

    Localisation Ville : Saint-Paul-sur-Save (31530)
    Département : Haute-Garonne
    Région : Occitanie

    L'histoire

    Marie-Louise Aubrespin habitait le village de Saint Paul sur Save en Haute Garonne. Son mari était prisonnier de guerre en Allemagne depuis 1940. Le couple n’avait pas d’enfant.

    La famille Rozenfarb habite Nancy. Le père est fait prisonnier de guerre en Allemagne. Madame Rozenfarb se réfugie à Toulouse avec son jeune fils Raymond âgé de trois ans. C’est une connaissance de Toulouse qui sert d’intermédiaire et pour assurer la sécurité de l’enfant Madame Rozenfarb le confie à Marie-Louise Aubrespin.

    Raymond se souvient d’avoir été bien traité, choyé et aimé par Marie-Louise. Il se souvient de nombreuses visites qu’il a faites avec Marie-Louise chez sa mère qui habitait une ferme en dehors du village. Dans la maison de Marie-Louise, il y avait un poulailler et des lapins et Raymond aidait à les nourrir.

    Un jour alors qu’il était malade, Marie-Louise Aubrespin avait fait venir un médecin à son chevet. Celui-ci dit à Marie-louise qu’elle risquait gros en cachant chez elle un enfant juif. Celle-ci lui avait simplement répondu : « je sais ». Cette anecdote ainsi que de nombreuses informations ont été données par la nièce de Marie-Louise Aubrespin, Marie-José Decamps que Raymond Rozenfarb a rencontré dans les années 1970.

    A la libération de Toulouse, La mère de Raymond qui avait échappé aux rafles est venue à Saint Paul sur Save récupérer son fils. Son père libéré, la famille est repartie vivre à Nancy. Quand les parents divorcent, Raymond reste vivre avec son père, tandis que sa mère retourne à Toulouse.

    En 1970, Raymond devenu depuis Reuben Ronen membre du kibboutz Horchim, vient à Paris avec sa femme et ses trois enfants en mission pour le mouvement « Hashomer Hatzahir » (le jeune gardien). Il en profite pour reprendre contact avec Marie-Louise Aubrespin, qui est à l’époque veuve. Raymond reste en contact avec elle jusqu’à son décès en 2000.

    Le 29 janvier 2014, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Madame Marie-Louise Aubrespin.

     

    Documents annexes

    Article de presse du 20/01/2015Article de presse du 20/01/2015
    4 janvier 2018 09:34:38
    Invitation cérémonie AubrespinInvitation cérémonie Aubrespin
    29 décembre 2014 11:47:25

    Articles annexes

    Aucun autre article