Dossier n°12721A - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Jean Boyer

Année de nomination : 2013
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Professeur d’allemand à l’université

Louise Boyer Lamolle

Année de nomination : 2013
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Sans profession
    Localisation Ville : Toulouse (31000)
    Département : Haute-Garonne
    Région : Occitanie

    L'histoire

    Richard Thieberger, d’origine autrichienne, né en 1913, arrive à Paris en 1934 avec son épouse Jenny, dans le cadre d’un échange franco-autrichien. Il a obtenu un poste d’assistant de langue allemande à Reims. En 1938, le couple obtient la nationalité française. De 1936 à 1939, Richard est chargé de cours à l’Université de Caen. Leur première fille, Annie Eveline, naît en 1939. En septembre, Richard est mobilisé. Sa femme et sa fille fuient Caen et la famille se retrouve à Poitiers. Richard est démobilisé en août 1940. En janvier 1941, Richard est chargé de cours à l’Université de Toulouse.

    La famille habite au premier étage d’un immeuble de Toulouse où logent des personnes d’origine étrangère, des réfugiés espagnols, dont la famille Diaz. En 1944, une seconde fille, Jacqueline, naît chez les Thieberger, qui ont des faux papiers au nom de Ribéral. Le Docteur Diaz, son épouse et ses trois jeunes enfants occupent le rez-de-chaussée de l’immeuble. Dès 1941, il rentre dans la Résistance.

    Le 3 mars 1944, la Gestapo fait irruption dans l’immeuble, frappe à la porte des Diaz en demandant après les Thieberger. Le Docteur feint l’incompréhension. La Gestapo se renseigne auprès de la concierge et revient mais, entre-temps, Monsieur Diaz est monté au premier étage pour dire à Madame Thieberger de se réfugier dans une mansarde au cinquième étage. Richard est absent. Lorsque la Gestapo parvient à l’appartement des Thieberger en pointant un fusil dans le dos du Docteur Diaz, il  est vide. Puis Jenny confie la petite Jacqueline à Madame Diaz, qui est revenue chez elle, Annie à la famille Boyer et part prévenir son mari. Le même jour, les Boyer prennent contact avec l’Archevêque de Toulouse, Monseigneur Saliège et les membres de la famille Thieberger sont répartis dans différents endroits sûrs.

    A la Libération, de retour à Toulouse, Richard Thieberger reprend l’enseignement et fonde l’Université du soir. Les familles Thieberger et Diaz ont gardé des liens affectifs très forts.

    Le 29 décembre 2013, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Monsieur Jean Boyer et à son épouse Madame Louise Boyer, le titre de Justes parmi les Nations.

    Documents annexes

    Invitation cérémonie BoyerInvitation cérémonie Boyer



    Mis à jour il y a 3 mois.