Dossier n°12730 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Eugène Philippe Langlois

Année de nomination : 2014
Date de naissance : 12/08/1880
Date de décès : 21/10/1967
Profession : Sabotier

Alexandrine (Bernard) Langlois

Année de nomination : 2014
Date de naissance : 24/04/1881
Date de décès : 04/04/1948
Profession : Agricultrice, gérante d’un café-tabac, mère de 6 enfants

Suzanne Langlois

Année de nomination : 2014
Date de naissance : 15/07/1910
Date de décès : 18/09/1996
Profession : Agricultrice, gérante d’un café-tabac
    Localisation Ville : Néret (36400)
    Département : Indre
    Région : Centre-Val de Loire

    L'histoire

    Monsieur Nathan Rucker et Léason épouse ( née Katz) sont originaires de Rawa Ruska en Galicie (Pologne). Ils ont émigré en France dans les années 1934/1935. Ils habitent 14 rue du fg Poissonnière, Paris 10ème. Nathan Rucker est fourreur. Léon, leur fils,  naît en juillet 1937. Pendant l’automne 1940, afin d’échapper aux lois de Vichy relatives aux Juifs étrangers, la famille passe en Zone libre et s’établit à Nice. Quand les Allemands envahissent la Zone Libre en Novembre 1942 Nathan et Léa Rucker, dont la situation est précaire, décident de placer leur fils en sécurité. Baylah Spira, sœur de Nathan, son mari Mayer et leurs enfants Paul et Colette se sont déjà eux-mêmes réfugiés à Néret, petit village de 300 habitants situé dans l’Indre. Des voisins, les Langlois, une famille de petits agriculteurs, tenant également un café tabac, opposés au régime de Vichy, acceptent d’accueillir le petit garçon de 5ans. Suzanne Langlois va chercher Léon à Nice. Léon va à l’école, il garde son identité. Il est le petit Parisien venu chez les Langlois. Suzanne est comme une mère pour Léon. Eugène et Alexandrine seront ses grands-parents. A la chute de Mussolini en octobre 1943, l’armée italienne évacue Nice. L’armée allemande la remplace. Nathan et Léa Rucker partent à Lyon où il sera plus facile de se cacher. M. &Mme Langlois ont 6 enfants : Emilienne (née en1905) André (née en 1906) Suzanne(née en1910) Marcel(né en 1912)Madeleine( née en 1919) Gisèle(née en 1924). Marcel Langlois devient un des chefs de la Résistance. Les parents de Léon envoient de modiques sommes afin de couvrir les petites dépenses, vêtements, médicaments…. En septembre 1944 les parents de Léon viennent le reprendre et habitent Néret jusqu’en mars 1945. La famille part alors à Paris. Ils ont du mal à récupérer leur appartement vidé de ses meubles. Ils ne pourront d’ailleurs récupérer que la moitié de cet appartement occupé par un maroquinier. En 1954, la famille émigre au Canada. Suzanne Langlois est allée à Nice, en novembre 1942, chercher Léon âgé de 5 ans. La famille Langlois a accueilli Léon. Il a fait partie de la famille pendant deux ans.

    Le 21 Janvier 2014, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Eugène, Alexandrine et Suzanne Langlois, le titre de Juste parmi les Nations.

    Léon à Néret

    Léon à Néret

    Documents annexes

    Article de presse - La nouvelle république du 18/02/2015Article de presse – La nouvelle république du 18/02/2015
    Invitation cérémonie LangloisInvitation cérémonie Langlois

    Articles annexes




    Mis à jour il y a 7 mois.