Dossier n°12855A - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Louis Macé

Année de nomination : 2014
Date de naissance : 24/12/1908
Date de décès : 31/10/1996
Profession : Commerçant

Simone (Babin) Macé

Année de nomination : 2014
Date de naissance : 29/05/1904
Date de décès : //
Profession : Commerçante
    Localisation Ville : Paris (75002)
    Département : Paris
    Région : Ile-de-France

    Lieu de mémoire

    L'histoire

    René Dreyfus est né en 1897 en Alsace. Avec son épouse Louise ils habitent Saint-Cloud dans l’ouest parisien. Le couple a deux enfants, Solange née en 1936 et Jean-Louis né en 1938. René Dreyfus exploite la « scierie de Saint Paul » à Saint Paul dans l’Oise. En juin 1940, la famille part à Saint-Bonnet-en-Champsaur dans les Hautes-Alpes. Par la suite, la famille se regroupe dans l’Oise dans une maison située dans la scierie à la limite de Rainvillers.

    Selon les anti-juives, René Dreyfus ne peut plus diriger son entreprise. Il se confie à Léon Babin, maire de Rainvillers et les deux hommes deviennent amis.  Léon Babin se propose comme « administrateur » de la scierie. La famille Dreyfus doit changer d’identité, s’appelle désormais Dremmond et doit se cacher. La famille Babin les héberge dans une dépendance de leur grande maison. Cette demeure est très isolée, située en bordure de forêt « le bois Belloy » sur le coteau du « Mont Rouge ». Les Dreyfus prennent souvent leurs repas chez Léon et Jeanine Babin. Ils passent des soirées ensemble.

    Léon Babin lui servant de prête-nom, René Dreyfus fait l’acquisition d’une maison voisine. Des travaux permettent aux Dreyfus, en cas de danger, de se rendre, par une trappe aménagée dans le grenier, chez les Babin. Au début de l’été 1943, la famille Dreyfus s’installe dans cette petite maison. Les Dreyfus (Dremmond) sont considérés comme des réfugiés, même si les habitants de Rainvillers se doutent de la vérité, ils ne les dénoncent pas. Solange ne va pas en classe. Madame Somemont, institutrice, lui donne des cours et à Jean-Louis, le soir dans le bureau du Maire.

    Le 4 janvier 1944, les Allemands cernent les maisons. René Dreyfus a tout juste le temps de s’enfuir dans la basse-cour des Babin, puis s’élance vers la forêt. Un travailleur de la scierie, Edouard Touquet l’aide à se cacher, puis des réseaux de résistance le prennent en charge.

    Une voisine a eu le temps de mettre les enfants en sûreté. Louis Macé et son épouse Simone (la fille de Monsieur Babin), prennent les enfants dans leur appartement de Paris. Les enfants sont ensuite conduits par André Thiriez à Monts, en Indre et Loire dans la ferme « la Gagneraie » appartenant à la famille Dreyfus et tenue par Auguste et Hortense Marchand. Ils y sont entourés d’affection et y séjournent de février à septembre 1944. Louise Dreyfus les rejoint un peu plus tard.

    A la fin des hostilités, Monsieur « Dremmond » vient chercher sa famille et tous retournent à Rainvillers où René Dreyfus peut diriger à nouveau sa scierie.

    Le  7 octobre 2014, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné, à Monsieur Louis Macé et à son épouse Madame Simone Macé, le titre de Justes parmi les Nations.

    Documents annexes

    Article de presse - Oise Hebdo du 20/01/2016Article de presse – Oise Hebdo du 20/01/2016
    Invitation cérémonieInvitation cérémonie
    Article de presse - Le parisien du 18/01/2016Article de presse – Le parisien du 18/01/2016

    Articles annexes