Dossier n°12855B - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages. Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Auguste Marchand

Année de nomination : 2014
Date de naissance : 22/03/1901
Date de décés : 16/02/1985
Profession : Fermier

Localisation Ville : Monts (37260)
Département : Indre-et-Loire
Région : Centre-Val de Loire

L'histoire

Auguste Marchand

Auguste Marchand

René Dreyfus est né en 1897 en Alsace. Avec son épouse Louise ils habitent Saint-Cloud dans l’ouest parisien. Le couple a deux enfants, Solange née en 1936 et Jean-Louis né en 1938. René Dreyfus exploite la « scierie de Saint Paul » à Saint Paul dans l’Oise. En juin 1940, la famille part à Saint-Bonnet-en-Champsaur dans les Hautes-Alpes. Par la suite, la famille se regroupe dans l’Oise dans une maison située dans la scierie à la limite de Rainvillers.

Selon les anti-juives, René Dreyfus ne peut plus diriger son entreprise. Il se confie à Léon Babin, maire de Rainvillers et les deux hommes deviennent amis.  Léon Babin se propose comme « administrateur » de la scierie. La famille Dreyfus doit changer d’identité, s’appelle désormais Dremmond et doit se cacher. La famille Babin les héberge dans une dépendance de leur grande maison.

Léon Babin lui servant de prête-nom, René Dreyfus fait l’acquisition d’une maison voisine. Des travaux permettent aux Dreyfus, en cas de danger, de se rendre, par une trappe aménagée dans le grenier, chez les Babin.

Le 4 janvier 1944, les Allemands cernent les maisons. René Dreyfus s’enfuit dans la forêt. Un travailleur de la scierie, Edouard Touquet l’aide à se cacher, puis des réseaux de résistance le prennent en charge. Une voisine a eu le temps de mettre les enfants en sûreté. Louis Mace et son épouse Simone, née Babin, prennent les enfants dans leur appartement de Paris. Les enfants sont ensuite conduits par André Thiriez à Monts, en Indre et Loire dans la ferme « la Gagneraie » tenue par Auguste et Hortense Marchand. Ils y sont entourés d’affection et y séjournent de février à septembre 1944. Louise Dreyfus les rejoint un peu plus tard.

Le 7 octobre 2014,  Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné, à Hortense et Auguste Marchand, le titre de Justes parmi les Nations.

 

 

Ferme de la Gagneraie fin hiver 1944 les 5 enfants de gauche à droite Marie-Thérèse Marchand,

Ferme de la Gagneraie fin hiver 1944 les 5 enfants de gauche à droite Marie-Thérèse Marchand,

Lieu du Sauvetage

Lieu du Sauvetage

Documents annexes

Article de presse - Oise Hebdo du 20/01/2016 Article de presse – Oise Hebdo du 20/01/2016
Invitation cérémonie Invitation cérémonie
Article de presse - Le parisien du 18/01/2016 Article de presse – Le parisien du 18/01/2016

Articles annexes




Mis à jour il y a 1 mois.