Dossier n°1287 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Henri Revol

Année de nomination : 1978
Date de naissance : //
Date de décès : 05/03/1993
Profession : Père jésuite
    Localisation Ville : Saint-Gervais-les-Bains (74190)
    Département : Haute-Savoie
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    L'histoire

    Henri Revol était un père Jésuite qui dirigeait une maison de repos que les Jésuites avaient à Saint-Gervais-les-Bains. Les réfugiés juifs affluaient par centaines dans cette région frontalière, à partir de laquelle ils cherchaient à passer clandestinement en Suisse. Ceux qui arrivaient chez le curé étaient reçus chaleureusement. Il les guidait vers la liberté par de difficiles chemins de montagne. Parmi ceux qui eurent ainsi la vie sauve se trouvaient la famille Najman, le couple Bukovsky et Mme Edberg. Le prêtre refusait toute contrepartie, même sous forme de donation pour les pauvres de la paroisse. Anni Ebbecke, une juive allemande qui avait pu être sauvée du camp de Gurs avec son mari, avait trouvé temporairement asile chez un paysan non loin de là; elle y resta jusqu’à ce que le curé puisse les conduire en sûreté à la frontière près d’Annemasse. A l’été 1944, peu avant la Libération, le courageux curé fut recherché pour avoir donné asile à des jeunes gens réfractaires au service obligatoire en Allemagne. Par la suite, ces jeunes avaient été arrêtés et exécutés par les Allemands. Le curé dut s’enfuir à la hâte le 13 août 1944 et rester caché jusqu’à la Libération de la région.

    Le 24 janvier 1974, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à l’abbé Henri Revol, le titre de Juste parmi les Nations.