Dossier n°12912 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Marie-Josèphe (Larradet) Marquehosse

Année de nomination : 2014
Date de naissance : 12/03/1903
Date de décès : 28/03/1957
Profession : Dactylographe
    Localisation Ville : Pau (64000)
    Département : Pyrénées-Atlantiques
    Région : Nouvelle-Aquitaine

    L'histoire

    Pendant la guerre, Marie-Josèphe Marquehosse habite avec ses deux filles Elisabeth et Etiennette à Pau dans le département des Pyrénées-Atlantiques. Son mari est engagé dans l’armée française et elle s’occupe seule de ses enfants. En septembre 1942, elle héberge deux fillettes juives, Fanny Molho née en 1932 et Gentille Massarano née en 1930 qui sont accueillies par Marie-Josèphe et ses filles avec beaucoup d’affection. Elles vont à l’école sous leur véritable identité, mais excepté Marie-Josèphe, personne ne sait qu’elles sont juives. Fanny et Gentille deviennent rapidement les amies d’Elisabeth et Etiennette et les quatre filles dorment dans la même chambre. Marie-Josèphe prend en charge les deux fillettes juives jusqu’à la Libération. Agir ainsi comportait des risques, mais Marie-Josèphe assuma cette responsabilité. Elle s’occupa d’Elisabeth et Etiennette comme si elles étaient ses propres filles. Gentille se souvient que sa mère traitait les quatre filles de façon égale, sans faire de différence. Les parents de Gentille réussirent à survivre à la guerre. Mais cela ne fut pas le cas pour les parents de Fanny. Après la Libération, parler de la période de la guerre devint difficile, mais les familles de Gentille et de Fanny furent reconnaissantes à Marie-Josèphe, qui avait risqué sa propre vie pour sauver deux fillettes juives d’une déportation quasi certaine.

    Le 29 septembre 2014, Yad Vashem – Institut International pour l Mémoire de la Shoah, a décerné à Madame Marie-Josèphe Marquehosse, le titre de Juste parmi les Nations.