Dossier n°12925A - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2015

Jean-Louis Boissières

Année de nomination : 2015
Date de naissance : 07/08/1914
Date de décès : 06/05/1998
Profession :

Andrée (Cochet) Boissières

Année de nomination : 2015
Date de naissance : 06/04/1918
Date de décès : 29/07/2002
Profession :
    Localisation Ville : Boisset (15600)
    Département : Cantal
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    L'histoire

    Jean-Louis & Andrée Boissières
    La famille Zilberstein est originaire d’Ukraine. Elle arrive en France en 1912 avec trois enfants. Leur fils Georges se marie avec Betty en 1933 à Paris. Ils ont eux-mêmes trois enfants, Michel né en 1934, Harvey né en 1939 et Ozi-Olga née en 1940.

    Les Allemands envahissent la France en 1939 et la mère, citoyenne britannique est envoyée dans un camp. Libérée, elle rejoint son époux Georges démobilisé à Paris.

    Au début 1942, Michel doit porter l’étoile jaune. Des enfants voyant son étoile l’insultent et le traitent de « sale juif ». Ils se bagarrent. Fin juin 1942, toujours à Paris, une amie de la famille Madame Gouin héberge Michel et Harvey et enlève l’étoile jaune que porte Michel. Le 16 juillet, les deux frères voient les policiers et les autobus qui emmènent les Juifs du quartier du Marais. Michel quitte Paris le jour même de la rafle du « vél d’hiv » et Madame Gouin l’emmène chez des amis à Vouvray dans la Loire.

    Michel passe de famille en famille dans des conditions parfois difficiles. Après être retourné dans la capitale, Michel repart en train pour Boisset en Auvergne accompagné d’Andrée Boissières. Il retrouve son père grâce à Jean-Louis Boissières aidé par un autre résistant. Il porte désormais le nom de Michel Gilbert.

    Georges Zilberstein vit avec des faux papiers à Boisset dans le Moulin du Luc appartenant à un couple, les Danguiral. Olga Zilberstein les rejoint au printemps 1943. Leur vie se résume à ce qu’ils viennent dîner chaque soir chez leurs sauveurs et qu’ils écoutent la BBC. Betty Zilberstein est supposée les rejoindre fin 1943 ou début 1944. Harvey est souffrant et ne peut voyager pendant plusieurs semaines. Betty retarde donc leur départ pour Boisset. La mère et l’enfant sont arrêtés par la police française et amenés à Drancy. Ils sont déportés le 10 février 1944 par le convoi N° 68 à Auschwitz où ils sont assassinés.

    C’est une chaîne de solidarité de plusieurs familles qui a permis de sauver Georges Zilberstein, ses deux fils Michel et Harvey.

    Le 13 janvier 2015, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Monsieur Jean-Louis Boissières et à son épouse Madame Andrée Boissières.

    Documents annexes

    Aucun document

    Articles annexes