Dossier n°13000 - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2015

Aimé Sochard

Année de nomination : 2015
Date de naissance : 13/06/1892
Date de décès : 25/05/1944
Profession : Commerçant (Tailleur)

Jeanne (Planchet) Sochard

Année de nomination : 2015
Date de naissance : 31/01/1892
Date de décès : 24/01/1971
Profession : Commerçante
    Localisation Ville : Bressuire (79300)
    Département : Deux-Sèvres
    Région : Nouvelle-Aquitaine

    L'histoire

    Jeanne et Aimé Sochard

    Binem Goldblat, de profession tricoteur, est né à Radzimin en Pologne en 1894. Liba Eta Rotzstein, ouvrière en passementerie,  est née à Varsovie en 1895. Binem Goldblat émigre en France en 1924, Liba le rejoint en 1925. Ils se marient en 1925 à la mairie du 20ème . arrondissement de Paris. Le couple habite dans le 11ème arrondissement, leur atelier de tricot est à la même adresse. Leur fille Régine naît en octobre 1926. En 1939, la famille déménage à Bressuire, dans les Deux-Sèvres où le frère de Madame Gloldblat et sa famille sont déjà installés. Binem Goldblat loue un appartement rue Georges Lorand où il installe aussi son atelier de tricot.

    Après les premières mesures antisémites, Régine, mise au ban de la classe par ses camarades, décide de ne plus y retourner. Elle est apprentie couturière chez Mademoiselle Dupont. La famille Goldblat entretient de très bonnes relations avec de proches voisins, les Sochard. Le 9 octobre 1942, des gendarmes de Bressuire viennent arrêter la famille Golblat. Régine est française. Sur la demande de ses parents, elle n’est pas arrêtée. Elle ne reverra pas ses parents, déportés, sans retour, à Auschwitz par le convoi N° 42 du 6 novembre 1942. Les époux Sochard invitent cordialement Régine Golblat à partager leur vie familiale. Régine confie à Madame Sochard une petite somme laissée par ses parents. Aimé et Jeanne Sochard sont tailleurs. Le couple Sochard a quatre enfants.

    Fin janvier 1944, un gendarme prévient Aimé Sochard de l’imminence de rafles. Régine trouve refuge au domicile des Sochard. Puis Monsieur Sochard confie à Régine la clef de son jardin. Régine dort dans la voiture qui y est garée. Madame Sochard lui fait porter couvertures et nourriture. Les gendarmes cherchent Régine chez elle, puis au domicile des Sochard. Jeanne, Aimé Sochard et leur fils Jean procurent des faux papiers à Régine et une nouvelle cache, à Mouchamps, chez Berthe Guédon, parente de Madame Sochard.

    A la fin de la guerre, Régine Godblat revient à Bressuire. Elle y attend en vain ses parents. Elle décide de regagner Paris.

    Le 23 février 2015, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné le titre de Justes parmi les Nations à Monsieur Aimé Sochard et à son épouse Madame Jeanne Sochard.

    Documents annexes

    Article de presse du 19/05/2016Article de presse du 19/05/2016
    17 février 2019 05:55:20
    Article de presse - La Nouvelle République du 19/05/2016Article de presse – La Nouvelle République du 19/05/2016
    17 février 2019 05:54:51
    Invitation cérémonieInvitation cérémonie
    17 février 2019 05:53:53

    Articles annexes