Dossier n°13008 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Gabrielle Sourgens

Année de nomination : 2015
Date de naissance : 24/09/1884
Date de décès : 07/01/1971
Profession : Religieuse
    Localisation Ville : Lévignac (31530)
    Département : Haute-Garonne
    Région : Occitanie

    L'histoire


    Gabrielle Sourgens (Sœur Louise)

    Szaja et Lola Potok et leur fils Cylek sont arrivés en France en 1937. Ils ont quitté la Pologne car le père était recherché : il était communiste et écrivait dans des journaux. Cylek est né en mai 1935 à Rybnyk. Sarah naît à Paris en novembre 1937.

    En 1939, Szaja Potok s’engage dans la Légion étrangère. Il est fait prisonnier en 1940 à Sedan et est envoyé au stalag en Allemagne. Au bout de quelques mois, il s’évade. Il se réfugie en zone libre à Toulouse. La mère Lola et ses deux enfants Cylek et Sarah franchissent la ligne de démarcation et le rejoignent à Toulouse. Szaja fait partie d’un réseau de résistants. Voulant rejoindre les forces libres en Angleterre, il est arrêté alors qu’il tentait de franchir la frontière espagnole. Il est envoyé à Drancy d’où il est déporté le 23 mars 1943 par le convoi N° 52. Il est assassiné à Sobibor.

    En mars 1943, la mère ne pouvant plus s’occuper de son fils, le confie à Monseigneur Saliège, l’Archevêque de Bordeaux, afin qu’il soit placé dans une institution. C’est très certainement pourquoi, Cylek Potok arrive, à l’âge de 8 ans, à l’Orphelinat de Lévignac le 10 mars. Il y reste jusqu’au 1er mai 1944, date à laquelle il est repris par sa famille. A l’Orphelinat, Cylek se fait appeler Serge Potou comme l’attestent les registres de cette institution. Serge va au catéchisme, assiste à la messe. Les Sœurs savent qu’il est Juif. Sœur Louise, qui était sévère, faisait le maximum pour que les enfants puissent manger suffisamment.

    Cylek Potok se souvient vaguement d’un autre enfant juif appelé Henri Bernard qui était à l’Orphelinat en même temps que lui. De plus, Cylec Potok raconte qu’ils formaient une bande de cinq enfants juifs à l’Orphelinat, mais il ne se souvient pas de leur nom d’emprunt, à plus forte raison de leur identité véritable.

    Cylek Potok est reconnaissant aux Sœurs de l’Orphelinat, en particulier, Sœur Louise, la Directrice qui les ont cachés et leur ont sauvé leur vie.

    Le 10 mars 2015, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Gabrielle Sourgens, Sœur Louise en religion.

    Documents annexes

    Article de presse - Lévignac information de 12/2014Article de presse – Lévignac information de 12/2014
    Article de presse - le Petit Journal du 04/04/2016Article de presse – le Petit Journal du 04/04/2016
    Invitation cérémonieInvitation cérémonie

    Articles annexes